Macron suspend ses consultations pour une mission diplomatique en Serbie
Ce jeudi et vendredi, le Président est dans les Balkans pour négocier un contrat de rafales et discuter de l'Union européenne, tandis que la politique française semble stagner. Qu'espère-t-il accomplir lors de cette visite ?
TL;DR
- Le Président français se rend en Serbie pour discuter contrat de rafales et Union européenne.
- La crise politique en France persiste avec la nomination d’un Premier ministre toujours attendue.
- La Serbie maintient des relations avec la Russie malgré l’invasion de l’Ukraine et l’absence de sanctions depuis le début de la guerre en 2022.
La visite présidentielle en Serbie : entre diplomatie et contrats militaires
Le président français, Emmanuel Macron, s’apprête à passer ce jeudi et ce vendredi en Serbie. Cette visite de deux jours a pour but de discuter d’un potentiel contrat portant sur 12 avions de combat français Rafale.
Pendant ce temps, la situation politique en France est toujours au point mort, la nomination d’un Premier ministre étant toujours très attendue.
L’ombre de la Russie
La Serbie, malgré son aspiration à l’Union européenne, maintient des liens étroits avec la Russie. En effet, malgré l’invasion de l’Ukraine par Moscou, Belgrade n’a pas imposé de sanctions à la Russie depuis le début de la guerre en 2022.
Le président serbe Aleksandar Vucic a récemment indiqué à l’AFP que « la Serbie pourrait devenir un membre du Club Rafale ». Il évoque ainsi le besoin pour son pays de renouveler sa flotte militaire, largement constituée d’avions russes.
Une coopération militaire au service de l’UE ?
La France, de son côté, avance l’argument d’une coopération militaire qui pourrait accélérer l’adhésion de la Serbie à l’Union européenne.
Belgrade pourrait ainsi faire le « choix stratégique » de « coopérer avec un pays européen » pour renouveler sa flotte, souligne Paris. Les deux pays n’ont, pour l’instant, pas évoqué de contreparties à cette transaction.
La candidature de la Serbie à l’UE
La France soutient officiellement le processus d’adhésion de la Serbie à l’UE, défendu de longue date par Aleksandar Vucic malgré les préoccupations au sein de la population serbe. Cependant, l’adhésion de la Serbie à l’UE doit s’accompagner de la « normalisation des relations avec le Kosovo », un sujet sensible pour Belgrade qui n’a jamais reconnu l’indépendance du Kosovo déclarée en 2008.
La visite du président français en Serbie promet donc d’être riche en discussions stratégiques et diplomatiques.