Lyon : Le squat du GUD vidé sur ordre du tribunal
Le groupuscule d’extrême-droite squattait un bâtiment du 2e arrondissement appartenant à la Ville de Lyon pour y accueillir des personnes en difficulté sociales uniquement « Françaises de souche ».
Le mouvement d’extrême droite « Groupement Union Défense », plus connu sous l’acronyme GUD vient de se voir expulsé du squat qu’il occupait à Lyon par décision du tribunal d’instance.
De nombreux policiers mobilisés
L’information a notamment été relayée par nos confrères de Rue89 Lyon. La décision du tribunal a été dévoilée ce matin, soit trois semaines après que le GUD est pris la décision d’occuper illégalement l’immeuble situé dans le 2e arrondissement de Lyon. C’est la Ville de Lyon qui avait réclamé l’expulsion sans délai du groupuscule d’extrême droite pour « trouble manifestement illicite ».
Sitôt la décision du tribunal rendue, un huissier de justice s’est rendu sur place ce matin pour l’annoncer aux membres du GUD qui occupaient les lieux. Un important dispositif réunissant policiers et CRS avait également été dépêché sur place.
Le tribunal d’instance de #Lyon ordonne l’expulsion du squat du @gud_lyon https://t.co/BuL4Be5qaM
— Rue89Lyon (@Rue89Lyon) June 13, 2017
Évacuation dans le calme
C’est vers 16 heures que les portes du bâtiment ont été forcées pour en faire sortir les occupants illégaux. Au total, 9 personnes ont été délogées du squat, dont Steven Bissuel, le vice-président du GUD-Lyon. Des vêtements et un stock de nourriture ont également été retrouvés sur les lieux. L’évacuation s’est faite dans le calme alors qu’une cinquantaine de personnes, dont des membres du groupuscule, s’était rassemblée pour assister à la scène.
Rappelons que le GUD avait investi les lieux pour y créer un « bastion social » avec l’objectif d’y héberger des « Français de souche » en difficulté sociale. Une manière de pointer du doigt l’action de l’État en faveur des migrants.
Suite à cette évacuation, les membres du groupe ont indiqué qu’ils trouveraient rapidement un autre bâtiment à occuper. Ces derniers avaient également mis en ligne une cagnotte pour financer les travaux de rénovation du bâtiment du 2e arrondissement, mais les antifascistes de Lyon ont fait pression pour que cette collecte soit mise hors ligne.