Luxembourg : Le cannabis thérapeutique testé pendant deux ans
La ministre de la Santé luxembourgeoise a annoncé la mise en place d’un dispositif pilote de deux années qui permettra de dessiner les contours d’une légalisation définitive du cannabis thérapeutique.
La légalisation du cannabis thérapeutique vient de faire un nouveau pas en avant chez nos voisins luxembourgeois. Alors que les médicaments à base de cannabinoïdes sont autorisés dans le pays depuis 2012, la ministre luxembourgeoise de la Santé, Lydia Mutsch, vient d’annoncer la mise en place d’un dispositif pilote concernant le cannabis médicinal à proprement parler qui devrait durer deux ans et permettre de juger la pertinence d’une légalisation définitive.
Conditions strictes
La conférence de presse tenue par la ministre a notamment été relayée par Le Quotidien, un journal local. Pendant deux ans (dans premier temps), il sera donc possible de se faire prescrire du cannabis à usage thérapeutique au Luxembourg.
Le dispositif sera cependant très encadré pour éviter les abus. Ainsi, seuls certains patients souffrant de pathologies bien spécifiques pourront bénéficier d’un tel traitement (notamment la sclérose en plaques et le cancer). Aussi, la prescription ne pourra être effectuée que par certains spécialistes comme les oncologues, ou les neurologues.
Le remboursement au cœur des débats
Si le dispositif semble sur de bons rails, le gouvernement luxembourgeois a tout de même quelques zones d’ombres à éclaircir, et notamment le remboursement de ce type de traitement par la Sécurité sociale du pays. L’Allemagne par exemple autorise le remboursement dans certains cas spécifiques.
Aussi, le ministère a tenu à préciser qu’un ressortissant étranger qui viendrait se faire prescrire du cannabis thérapeutique au Luxembourg s’exposera à la législation de son pas d’origine s’il ramène le produit chez lui. Pas question de cautionner toute forme de trafic pour le Grand Duché. Au bout des deux années de test, les autorités jugeront si cette légalisation pourra être entérinée ou non.
Rappelons qu’en France, la consommation de cannabis, qu’importe son usage, reste totalement interdite.