L’usage du cannabis lié à un risque plus important de diagnostics de démence, alerte une étude

Image d'illustration. Gros plan de plants de cannabis à visée thérapeutiqueADN
Une vaste étude alerte sur le lien entre les visites à l'hôpital pour consommation de cannabis et une augmentation de 72% du risque de développer une démence.
Tl;dr
- La marijuana, de plus en plus acceptée, présente cependant des risques de maladies graves.
- Une nouvelle étude lie l’usage du cannabis à un risque accru de démence.
- Le trouble de l’usage du cannabis est un problème sérieux, avec des effets potentiellement néfastes sur la santé.
Le revers de la médaille du cannabis
La marijuana, autrefois stigmatisée, a vu sa perception publique évoluer grâce à ses nombreux potentiels bénéfices médicaux. Toutefois, une nouvelle étude souligne les risques inhérents à sa consommation, notamment le lien avec la démence.
Un risque accru de démence
Publiée dans le Journal of American Medical Association Neurology, l’étude indique qu’une personne hospitalisée pour un problème lié au cannabis a un risque de démence augmenté de 23% dans les cinq années suivantes, par rapport à une personne hospitalisée pour une autre raison. Cela représente également une augmentation de 72% par rapport à la population générale, selon le Dr Daniel Myran, coauteur de l’étude.
Cependant, il est important de préciser que cette étude ne conclut pas que le cannabis cause la démence. Il s’agit plutôt d’une association préoccupante qui s’inscrit dans un corpus croissant de recherches.
Le trouble de l’usage du cannabis
Le trouble de l’usage du cannabis (CUD) est une condition médicale reconnue, caractérisée par un usage problématique et souvent compulsif de marijuana. Les personnes atteintes de CUD ne peuvent arrêter leur consommation, même face à des problèmes de santé ou sociaux, selon le Dr Robert Page II.
La sécurité de la marijuana : une question complexe
La marijuana n’est pas sans risques. Au-delà de la démence, elle peut entraîner des effets secondaires tels que l’augmentation du rythme cardiaque, des problèmes de pensée et de mémoire, des temps de réaction plus lents, un risque accru de crise cardiaque et d’accident vasculaire cérébral, des crises de panique et des hallucinations.
Il est donc essentiel d’avoir une discussion transparente avec son médecin si l’on utilise de la marijuana à des fins médicales ou récréatives. En effet, les bienfaits potentiels de cette plante doivent être soigneusement pesés face aux risques qu’elle comporte.