L’urine pourrait servir à recharger des appareils très utiles
Il y a une décennie, des scientifiques anglais avaient réussi à recharger un téléphone portable en se servant d'urine, dans ce qui était qualifié à l'époque de "première mondiale".
Possiblement l’un des problèmes majeurs du quotidien pour de nombreuses personnes, un téléphone portable dont la batterie demande à être rechargée. En 2013, des scientifiques de Bristol, au Royaume-Uni, disaient être parvenus à se passer de chargeurs traditionnels en recourant à l’urine.
De l’urine pour recharger un téléphone portable : « une première mondiale »
Dans des propos rapportés par BBC News, le docteur Ioannis Ieropoulos, du laboratoire de robotique de Bristol, déclarait qu’extraire de l’énergie à partir du « déchet ultime » constituait une « première mondiale ». « L’un des produits dont nous pouvons être sûrs de disposer en permanence est notre propre urine », constatait le médecin.
Des douches pourraient ainsi être alimentées
Le docteur Ieropoulos détaillait une réussite obtenue avec un téléphone portable : « En exploitant cette énergie lorsque l’urine passe à travers une cascade de piles à combustible microbiennes (MFC), nous avons réussi à charger un téléphone portable Samsung. » À terme, cette énergie pourrait avoir des usages étendus et être suffisamment conséquente pour alimenter douches, rasoirs et éclairage. À l’époque, les solutions étaient plus limitées : « Jusqu’à présent, la pile à combustible microbienne que nous avons mise au point génère suffisamment d’énergie pour permettre l’envoi de SMS, la navigation sur Internet et un bref appel téléphonique. »
Des « toilettes intelligentes » étaient à l’étude
Il y a dix ans, les scientifiques devaient donc encore affiner le concept afin de mettre au point des convertisseurs d’énergie à même « de charger complètement une batterie. » Le docteur Ieropoulos appelait d’ailleurs à suivre de près les travaux de ses équipes, car allant notamment s’attacher à rendre les sanitaires encore plus pratiques : « Nous sommes actuellement en train de faire une demande de financement pour travailler avec des partenaires aux États-Unis et en Afrique du Sud afin de développer des toilettes intelligentes. » Encore une histoire de besoins.