L’Ukraine obtient 100 Rafale : décryptage d’un accord inédit conclu avec la France

Image d'illustration. Gros plan du nez Élégant d un avion rafale réfléchissant la lumièreADN
Un accord qualifié d’historique a été conclu entre la France et l’Ukraine pour la livraison de 100 avions de chasse Rafale. Cette coopération marque une étape majeure dans le soutien militaire apporté à Kiev face au conflit en cours.
Tl;dr
- Accord historique pour 100 Rafale et défense aérienne.
- Financement via fonds français et européens à clarifier.
- L’Ukraine fragilisée sur le front, contexte de crise.
Un tournant stratégique franco-ukrainien à Paris
Le lundi 17 novembre 2025, un événement qualifié d’historique s’est déroulé à l’Élysée. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, en déplacement à Paris, a signé avec son homologue français une « déclaration d’intention » ouvrant la voie à l’acquisition de nouveaux équipements militaires tricolores. Au cœur de cet accord : la potentielle livraison de cent avions de combat Rafale, fleuron de l’aéronautique française, assortis d’armements sophistiqués.
Ce partenariat prévoit également la fourniture de systèmes de défense aérienne dernier cri — dont huit SAMP-T nouvelle génération —, ainsi que des radars et plusieurs catégories de drones. La présentation des équipements par les industriels français à la base aérienne 107 de Villacoublay, en amont de la signature, a marqué une étape symbolique dans le rapprochement entre Kiev et Paris.
Perspectives sur le financement et l’après-guerre
La portée de cette entente va bien au-delà d’un soutien ponctuel : elle s’inscrit dans une vision sur dix ans visant à « la régénération de l’armée ukrainienne », selon les mots d’Emmanuel Macron. L’objectif affiché ? Renforcer durablement la capacité de dissuasion du pays face à toute future incursion. Mais la question du financement reste en suspens. Si la France mobilisera sa contribution budgétaire nationale, elle espère aussi bénéficier des mécanismes européens. Le chef de l’État français a ravivé le débat sur « l’endettement commun » au sein de l’Union européenne, soulignant la nécessité d’un appui financier stable pour Kiev — sujet qui rencontre toutefois quelques résistances, notamment outre-Rhin.
Les délais diffèrent selon les matériels : tandis que les drones ou bombes guidées pourraient être produits rapidement, la livraison des Rafale dépendra du temps nécessaire aux négociations contractuelles et à la formation des pilotes.
L’urgence sur le terrain ukrainien
Cette neuvième visite du président ukrainien en France intervient alors que la situation militaire demeure préoccupante pour Kiev. À l’approche de l’hiver, les forces russes continuent leur avancée dans certaines zones du front malgré des pertes significatives. La nuit précédant la rencontre parisienne, des frappes meurtrières ont touché la région de Kharkiv. Face à cette pression accrue, Emmanuel Macron n’a pas manqué d’exprimer sa préoccupation : « L’intensification des frappes contre les infrastructures énergétiques constitue une preuve supplémentaire d’agressivité et de cynisme ».
Parmi les défis intérieurs auxquels fait face l’Ukraine, un récent scandale ayant abouti à la démission de deux ministres met en lumière les enjeux liés à la gouvernance. Malgré tout, le président français a réitéré sa « confiance dans son homologue pour conduire les réformes nécessaires à l’intégration européenne, notamment en matière d’État de droit et lutte contre la corruption ».
Nouveaux horizons pour la coopération franco-ukrainienne
Au final, cet accord marque un engagement inédit entre Paris et Kiev. Il augure d’une coopération militaire renforcée sur le long terme ; si plusieurs détails restent encore à affiner — en particulier sur le plan financier — il confirme clairement la volonté française d’accompagner l’Ukraine, tant dans sa défense immédiate que dans ses ambitions européennes.