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Lord of War et le paradoxe des vraies armes au cinéma

Divertissement > Films > Lord of War
Par Jordan Servan,  publié le 3 novembre 2025 à 16h00.
Divertissement
Lord of War

Image d'illustration. Lord of WarSaturn Films / PR-ADN

Pour le réalisateur Andrew Niccol, l’usage de vrais fusils d’assaut sur Lord of War fut à la fois une solution budgétaire et un miroir ironique du commerce international d’armes.

Tl;dr

  • Sur le tournage de Lord of War, les AK-47 utilisées par Nicolas Cage étaient de véritables armes, pour des raisons de budget.
  • Il était moins coûteux pour la production d’acheter de vrais fusils que de créer des répliques ou des accessoires sur mesure.
  • Après le tournage, les Kalashnikov ont été revendues à perte, illustrant de façon ironique le lien entre cinéma et commerce d’armes.

Des armes authentiques sur le tournage

Il arrive parfois que la frontière entre la fiction et la réalité s’estompe de façon inattendue. C’est exactement ce qui s’est produit lors du tournage de Lord of War, le film réalisé par Andrew Niccol en 2005. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les fameuses AK-47 brandies à l’écran par Nicolas Cage, alias Yuri Orlov, n’étaient pas des accessoires factices mais bel et bien de véritables fusils d’assaut. Un choix surprenant motivé… par une simple question de budget.

Quand le réalisme rime avec économie

Sur les plateaux tchèques, où étaient reconstitués les décors inspirés de l’ex-Union soviétique, l’équipe de production a dû composer avec une réalité économique inattendue. Selon les confidences d’Andrew Niccol, rapportées dans un entretien accordé au The New York Daily News, il était tout simplement « moins coûteux d’acquérir trois mille vrais Kalashnikovs que d’investir dans des répliques ou des créations sur mesure ». Un paradoxe qui illustre à quel point le commerce international d’armes peut s’insinuer jusque dans l’industrie du cinéma.

L’après-tournage : un retour à la réalité

Cependant, si acheter autant d’armes a pu sembler anodin pour les besoins du film, il a bien fallu ensuite s’en séparer. La solution trouvée ? Les revendre au même fournisseur, non sans y laisser quelques plumes financières. Avec un brin d’ironie, Niccol admet lui-même ne pas être taillé pour devenir un véritable marchand d’armes : « J’ai revendu les Kalashnikovs à perte, je serais un très mauvais trafiquant d’armes ! ».

Parmi les points marquants à retenir :

  • L’utilisation de vraies armes n’était donc pas dictée par la recherche absolue du réalisme mais bien par une logique budgétaire – une situation qui interroge sur la facilité d’accès aux armes légendaires telles que le Kalashnikov.
  • Cet aspect confère au film une authenticité troublante, en cohérence avec son propos sur l’ambiguïté morale entourant le trafic d’armes.

Cinéma et morale en miroir

Difficile dès lors de ne pas voir dans cette anecdote une mise en abyme saisissante : alors que son personnage incarne toute la complexité éthique du commerce des armes, la production elle-même s’est retrouvée, même involontairement, impliquée dans ce circuit tentaculaire. Ajoutons enfin qu’au-delà de cette curiosité cinématographique, Lord of War vaut aussi pour l’intensité nuancée offerte par Nicolas Cage, épaulé par un remarquable Ethan Hawke. Au final, entre satire grinçante et réflexion amère sur le monde contemporain, ce film marque durablement les esprits… pour plus d’une raison.

Le Récap
  • Tl;dr
  • Des armes authentiques sur le tournage
  • Quand le réalisme rime avec économie
  • L’après-tournage : un retour à la réalité
  • Cinéma et morale en miroir
En savoir plus
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