L’ONU accuse les applications de rencontres de favoriser les MST
Selon un rapport de l’ONU, l’augmentation des maladies sexuellement transmissibles et le succès des applications de rencontres seraient intimement liés.
Si la révolution du numérique a profité à un secteur, c’est bien celui des services de rencontres. Meetic, Adopte Un Mec, Badoo, Tinder… Même si on n’y est pas inscrit, on connaît au moins un nom de cette liste. Si ces plateformes permettent à tout à chacun de trouver l’âme sœur, elles sont également de plus en plus utilisées pour les rencontres sans lendemain.
Une situation qui inquiète les Nations Unies, car les applications de rencontres seraient à l’origine d’une recrudescence des Maladies Sexuellement Transmissible (MST) dans certaines zones du globe.
Les applications de rencontre font grimper les MST
Pendant deux ans, l’ONU, l’UNICEF et l’UNAIDS, en association avec d’autres organismes locaux, ont mené une étude sur les jeunes populations d’Asie-Pacifique sur la recrudescence des MST. Le constat est alarmant puisque chez les adolescents âgés de 15 à 19 ans, le VIH serait en forte augmentation, notamment chez les jeunes homosexuels.
Le rapport indique qu’il existe une corrélation indéniable entre l’utilisation des applications et des sites de rencontres et les pratiques à risques et ce, à l’échelle mondiale. D’autres rapports sortis l’an dernier, notamment aux États-Unis et en Grande-Bretagne faisaient état d’une hausse des cas de blennorragie et de syphilis à cause des services de rencontre.
Les développeurs des applications pointés du doigt
Pour combattre cette explosion des MST, l’ONU estime que les gouvernements devraient axer leurs campagnes de prévention sur le terrain de jeu favori des jeunes populations, les réseaux sociaux.
Whitney Engeran-Cordova, une spécialiste de ces sujets à la AIDS Healthcare Foundation (AHF), s’en prend directement aux concepteurs des applications de rencontres. « Les développeurs de ces applications de rencontres créent une technologie qui connecte les personnes à travers le monde de plusieurs manières accroissent le risque de contracter et de propager rapidement les maladies sexuellement transmissibles ». Des développeurs qui ne seraient pas vraiment motivés à l’idée de prendre les choses en main selon la spécialiste.