Loir-et-Cher : le chauffeur de car scolaire trompe l’éthylotest en faisant souffler les enfants
Après avoir démissionné, le chauffeur a été condamné à plusieurs amendes.
Ce sont les enfants passagers du car qui ont dénoncé le comportement peu responsable de leur chauffeur. Le tribunal de police de Blois vient de condamner un ancien chauffeur de car scolaire à deux amendes après que ce dernier ait demandé à des élèves de souffler dans l’éthylotest que permettait de démarrer son véhicule professionnel à sa place. L’homme aurait également multiplié les comportements à risque devant les jeunes passagers inquiets qui ont fini par se confier à leurs parents.
Il aurait bu deux bières
Ce sont nos confrères de France 3 Val de Loire qui relaient l’information. Les faits jugés par le tribunal remontent au 14 décembre dernier. Alors qu’il prenait en charge ses passagers, le chauffeur du car scolaire aurait demandé à deux enfants de souffler dans l’éthylotest qui permet de vérifier si le conducteur a bien moins de 0,2 gramme d’alcool par litre de sang pour démarrer.
Un premier enfant n’aurait pas réussi à souffler assez fort pour permettre le contrôle et l’homme aurait alors demandé à son grand frère de faire de même. Le car a ensuite pu prendre la route. Si le chauffeur parle d’une plaisanterie faite « à deux enfants de gendarme », les jeunes passagers ont de leur côté précisé que l’homme avait confessé avoir bu deux bières ce jour-là.
Comportement à risques
Le conducteur ne s’est pas arrêté là puisqu’il aurait également roulé à une vitesse excessive avec les enfants à bord. L’un d’entre eux lui aurait même demandé de ralentir. Un enfant aurait relevé une vitesse de 107 km/h grâce à une application GPS. L’homme est également suspecté d’avoir émis des coups de klaxon sans raison et avoir conduit sans les mains pour amuser ses passagers. Si le chauffeur se défend de tels comportements, les témoignages des enfants vont tous dans ce sens.
Ses explications n’ont en tout cas pas convaincu le tribunal qui a condamné l’homme à deux amendes d’un total de 370 euros. Suite à la révélation des faits, le conducteur avait fini par démissionner après avoir été suspendu par son employeur.