Une loi sur la maigreur excessive des mannequins validée par les députés
Une loi visant à encadrer la pratique du mannequinat, notamment sur la problématique du poids des mannequins, a été adoptée hier par les députés.
C’est une grosse avancée pour le monde de la mode, mais également pour notre politique de santé publique en général. Les députés français ont en effet adopté une loi dont l’objectif est de lutter contre la maigreur excessive des mannequins.
Une loi qui devrait changer beaucoup de choses et permettre de lever le voile autour de certaines pratiques douteuses.
Certificat médical obligatoire
Le texte de loi prévoit plusieurs mesures afin de mieux contrôler l’état de santé des mannequins. Dans un premier temps, les mannequins devront se faire délivrer un certificat médical pour exercer leur profession.
Un certificat médical qui aura pour but d’attester de la bonne santé du mannequin et notamment sur son poids. Le médecin devra évaluer l’indice de masse corporelle et l’état de santé global et ainsi, stipuler si ces derniers sont compatibles avec l’exercice du métier de mannequin. Contrairement à une proposition précédente, il n’y aura pas d’IMC minimal pour exercer cette profession. Tout contrevenant s’expose à une peine de 6 mois d’emprisonnement et à 75.000 euros d’amende.
Une mention pour les photos retouchées
Le texte de loi prévoit également désormais de mentionner clairement le fait qu’une photographie a été retouchée ou non. Toute photo modifiée « afin d’affiner ou d’épaissir la silhouette », devra désormais être accompagnée de la mention « Photographie retouchée ».
Un point de désaccord entre les politiques et les professionnelles de santé concernait la pénalisation ou non des sites Internet faisant la promotion de l’anorexie et de la maigreur excessive. Le premier projet de loi prévoyait de sanctionner les auteurs de ces sites. Les professionnels et les associations de prévention et de lutte contre les troubles alimentaires y étaient hostiles, car ils jugeaient que les personnes qui étaient derrière ces plateformes étaient souvent elles-mêmes porteuses de troubles alimentaires, une sanction ne ferait alors que les fragiliser encore un peu plus. Ils ont été entendus et cette motion n’a pas été adoptée.