L’inventeur du Web souhaite qu’il redevienne “sûr et accessible”
Depuis le Web Summit, Tim Berners-Lee a lancé lundi une campagne pour mettre en place un nouveau "contrat pour le Web".
En 1989, le Britannique Tim Berners-Lee imaginait ce qui allait devenir le World Wide Web, mais aujourd’hui à 63 ans il ne le reconnaît plus.
Lundi, depuis Lisbonne où se tient le Web Summit il a appelé à contrer les menaces qui le guettent, en sensibilisant utilisateurs, entreprises et politiques à s’unir autour de grands axes en quelque sorte refondateurs.
Un “contrat pour le Web”
Car son constat est plutôt sombre : “Nous avons perdu le contrôle de nos données personnelles et ces données sont transformées en armes contre nous. Le pouvoir d’accéder aux informations du monde entier est manipulé par des acteurs malveillants”.
Selon lui, tout le monde a son rôle à jouer : les internautes en devant construire des communautés aboutissant à un Web “riche et pertinent”; les gouvernements en faisant en sorte de garantir le respect de la vie privée; et les acteurs économiques en proposant un accès peu onéreux au Net.
Un idéal à retrouver
Une version de travail de contrat a déjà été signée par une cinquantaine de sociétés et de gouvernements. Parmi eux, la France, mais aussi Google, Facebook. Le contrat final doit être négocié à l’horizon du mois de mai prochain.
Evoquant Internet, il a déclaré : “Si vous m’aviez posé la question il y a 10 ans, j’aurais dit que l’Humanité ferait un bon travail avec cela. Si nous connectons tous ces gens ensemble, ils s’entendront tellement bien… Je me suis trompé”.