LinkedIn exploitera vos données pour former son IA : quelles informations sont concernées ?

Image d'illustration. LinkedInADN
LinkedIn annonce l’utilisation des informations publiques de ses membres pour améliorer ses outils d’intelligence artificielle. Cette démarche interroge sur la nature précise des données concernées, leur usage et les implications pour la confidentialité des utilisateurs du réseau professionnel.
Tl;dr
- LinkedIn utilisera des données publiques pour entraîner l’IA.
- Les mineurs et messages privés sont exclus du dispositif.
- Désactivation possible via les paramètres de confidentialité.
LinkedIn étend l’utilisation des données publiques à l’IA
Dès ce lundi, LinkedIn, la plateforme professionnelle propriété de Microsoft, s’apprête à franchir un nouveau cap dans l’exploitation des informations de ses utilisateurs. Désormais, les contenus publics publiés par ses membres au sein de l’Union européenne — ainsi que dans plusieurs autres régions — serviront à « entraîner les modèles d’IA générative », conformément à une récente annonce officielle.
Une initiative qui soulève déjà nombre d’interrogations sur la confidentialité et la protection des données.
Enjeux et modalités du changement
Ce choix stratégique, détaillé il y a quelques semaines sur le blog de l’entreprise californienne, concerne spécifiquement les éléments suivants : « profil, publications, articles, réponses et CV enregistrés lors de candidatures ».
Les données récoltées alimenteront les solutions d’intelligence artificielle générative développées notamment grâce aux services Azure OpenAI, propriété du groupe Microsoft. Précision importante toutefois : ni les messages privés ni les informations relatives aux salaires ne sont concernés.
Mise en œuvre internationale et exclusions prévues
Déjà en place aux États-Unis, cette nouvelle politique s’étend aujourd’hui au Royaume-Uni, en Suisse, au Canada ou encore à Hong-Kong.
Un point rassurant : les utilisateurs mineurs échappent totalement à cette collecte automatisée, même si leurs préférences venaient à indiquer le contraire. Cette exclusion vise sans doute à répondre aux attentes croissantes autour de la protection des plus jeunes sur internet.
Droits des utilisateurs et contexte global
Face à ces évolutions rapides, chacun peut reprendre la main sur sa vie numérique : il reste possible de désactiver cette utilisation via les paramètres de confidentialité de LinkedIn. À noter que la firme n’est pas isolée dans ce mouvement : depuis fin mai, Meta, maison-mère de Facebook et Instagram, a adopté une politique similaire pour ses propres modèles d’IA générative, sauf opposition formelle exprimée par formulaire.
Concrètement, voici ce que cela implique pour chaque titulaire d’un compte LinkedIn : S’ils souhaitent protéger leurs données publiques d’une utilisation algorithmique, il leur suffit d’ajuster leurs préférences dans la rubrique dédiée.
À l’heure où le débat autour du respect de la vie privée enfle à mesure que l’intelligence artificielle progresse, cette démarche ouvre inévitablement un nouveau chapitre dans la relation entre utilisateurs et grandes plateformes numériques.