L’inflation progresse de 0,9 % sur un an en octobre, marquant une légère accalmie

Image d'illustration. Graphique des tendances salariales et de l'inflationADN
En octobre, la hausse des prix à la consommation s’est légèrement modérée, avec un taux d’inflation établi à 0,9 % sur un an. Ce repli marque un ralentissement dans la progression de l’inflation observée ces derniers mois.
Tl;dr
- L’inflation ralentit à 0,9 % en octobre.
- Baisse des prix de l’énergie et de l’alimentation.
- Les services restent en hausse sur un an.
Des prix globalement plus sages en octobre
Le dernier rapport de l’Insee révèle une évolution mesurée de l’inflation en France pour le mois d’octobre, avec une hausse des prix à la consommation limitée à 0,9 % sur un an. Cette progression modérée succède au rebond constaté en septembre (+1,2 %), illustrant une tendance au ralentissement qui s’explique principalement par le repli marqué des prix dans certains secteurs-clés, notamment l’énergie et l’alimentation. En effet, la baisse du coût du gazole ou encore celle des tarifs de l’électricité (-13,8 %) ont joué un rôle notable.
L’énergie et les produits alimentaires sous pression
Dans le détail, les produits pétroliers comme le gazole affichent un recul significatif, accentué par une diminution plus marquée des prix de l’essence (-1,9 %). Si le prix du gaz ralentit fortement sa progression (+1,1 % après +6,4 %), ceux du tabac suivent une trajectoire inverse avec une augmentation annuelle de 4,1 %. Sur le volet alimentaire, le panorama est contrasté. La hausse générale se limite à +1,3 % (après +1,7 %), essentiellement grâce à la nette baisse des produits frais – légumes et fruits en tête. Pourtant, certains rayons connaissent de nouvelles accélérations : laitages, fromages ou œufs poursuivent leur hausse (+1,8 %).
Dynamique disparate pour les biens manufacturés et les services
Les secteurs non-alimentaires affichent également une certaine accalmie. Les prix des produits manufacturés, tels que vêtements ou chaussures (+0,3 %) ainsi que véhicules (+0,4 %), évoluent à un rythme plus lent qu’auparavant. Dans le détail :
- Baisse marquée pour les équipements de sport (-1,6 %)
- Diminution moins forte pour les gros appareils ménagers (-2,4 %)
Cette tendance se retrouve aussi dans la plupart des biens durables.
Les services maintiennent leur progression
Malgré ce contexte apaisé sur certains fronts, les services, eux, continuent d’entraîner la dynamique inflationniste avec une augmentation persistante de 2,4 % sur un an. Notons au passage la remontée spectaculaire observée dans les services de communication (+2 %, après avoir reculé précédemment), même si d’autres postes comme l’hébergement (+3,2 %) ou les assurances (+2,8 %) voient leurs hausses légèrement tempérées. Quant aux transports et aux loisirs culturels ou récréatifs, ils participent aussi à ce mouvement général de ralentissement sans pour autant inverser totalement la tendance.
Pour l’heure donc – entre repli énergétique et envolée des services – l’inflation française semble trouver un certain équilibre… fragile certes ; mais observable cet automne.