L’Humira en tête des 10 médicaments coûtant le plus cher à la Sécurité sociale
Avec des remboursement ayant totalisé 420 millions d'euros en 2016, l'Humira apparaît en tête des dix médicaments coûtant le plus cher à la Sécurité sociale et auxquels l'État compte s'attaquer pour réduire les coûts.
Il y a quelques mois, le gouvernement d’Édouard Philippe affichait son ambition de réduire sensiblement le trou de la Sécurité sociale en l’espace d’un an. D’un déficit établi à 5,2 milliards cette année, l’État compterait ainsi agir pour le réduire à 2,2 milliards en 2018, soit en réalisant une économie de trois milliards d’euros.
Le principal chantier devrait s’observer au niveau des remboursements opérés par la Sécurité sociale, aujourd’hui de 18,5 milliards d’euros et que les hautes sphères du pays voudraient s’employer à diminuer à 17 milliards. A donc été dressée une liste des dix médicaments les plus remboursés par l’organe afin d’y exercer des mesures économiques.
420 millions d’euros pour le médicament le plus remboursé en 2016
Nos confrères du Monde l’indiquent (article complet réservée aux abonnés) en prenant appui sur la base de données Open Medic, cette énumération a coûté 2,5 milliards d’euros à la Sécurité sociale l’an passé. En premier avec des remboursements ayant totalisé 420 millions d’euros, l’Humira, anti-inflammatoire, apparaît comme le traitement le plus onéreux.
Même si les médecins reconnaissent son efficacité certaine, l’Humira représente malgré tout un coût mensuel de 815 euros. Second du classement, le Lucentis utilisé pour traiter la DMLA (dégénérescence maculaire liée à l’âge) et qui a été remboursé à hauteur de 322 millions d’euros en 2016.
Les génériques et alternatives encore assez peu consommés
Suivent l’Eylea (DMLA, 259 millions), le Crestor (anti-cholestérol, 240 millions), l’Enbrel (anti-inflammatoire, 235 millions), le Lantus (insuline, 225 millions), le Xarelto (anticoagulant, 216 millions), le Doliprane (antalgique, 202 millions), le Glivec (leucémies rares, 190 millions) et l’Aranesp (insuffisance rénale, 175 millions).
Précisons que si des alternatives existent à ces médicaments, les Français se montrent assez peu volontaires à préférer les génériques alors que ces derniers sont composés du même principe actif que les marques citées plus haut et qu’ils coûtent moins chers. Les premiers tests de la campagne de sensibilisation “Devenir générique : ça se mérite” avaient pourtant démontré le caractère efficace de cette dernière pour 77% des Français et 74% des médecins.