L’ex-ministre Yves Jégo propose aux candidats à la présidentielle à réserver ‘25% des marchés publics aux produits Made in France’
Ancien secrétaire d'État chargé de l'Outre-Mer dans le gouvernement Fillon II, Yves Jégo s'est exprimé sur l'antenne de franceinfo.
Ce jeudi débute Porte de Versailles à Paris le salon du ‘Made in France’ (MIF Expo) avec près de 800 exposants tous secteurs confondus (jusqu’au dimanche 14 novembre). Comme pressenti, cet événement va attirer plusieurs prétendants à la présidentielle comme Éric Zemmour, Nicolas Dupont-Aignan, Jean-Luc Mélenchon, Yannick Jadot, Marine Le Pen ou encore Valérie Pécresse. Quant à Arnaud Montebourg, il sera à la fois présent en tant que responsable politique et en tant qu’exposant, avec son miel ‘Bleu Blanc Ruche’.
La crise a révélé cruellement notre perte de souveraineté économique
Sur l’antenne de franceinfo, Yves Jégo également fondateur de la certification ‘Origine France Garantie’, a proposé aux candidats à la présidentielle à réserver ‘25% des marchés publics aux produits Made in France’. En mai dernier, il expliquait dans Forbès: “La crise a révélé cruellement notre perte de souveraineté économique. Nous sommes désormais, hélas, particulièrement dépendants de nos fournisseurs qui ne sont plus français et trop rarement européens. Produire en France, c’est retrouver notre souveraineté et limiter les coûts carbone. Produire en France, c’est également un projet de société complet qui mobilise les agriculteurs, les ouvriers, les ingénieurs, les entrepreneurs, les territoires et tous les circuits de service amont et aval“, détaillait-il.
Depuis 1933, les Américains font ça !
Questionné s’il était difficile de faire du made in France, Yves Jégo reconnait : “Oui, ce n’est pas simple. Il y a 50 milliards d’euros qui seraient disponibles pour l’achat français qui sont les marchés publics. Les marchés publics, c’est 200 milliards. J’ai une proposition à faire, c’est que les candidats à la présidentielle s’engagent à ce que 25% des marchés publics soient réservés aux produits français. Cela ferait 50 milliards par an d’achats français. Ce serait considérable. Depuis 1933, les Américains font ça avec le Buy American Act“.