Leurs enfants déplacent un extincteur, ils sont expulsés du camping
Plus tôt dans la semaine, deux familles ont été expulsées d'un camping de Gironde après une blague de leurs enfants respectifs, qui avaient ainsi déplacé un extincteur.
Cette histoire se passe au camping Les Viviers situé en Gironde. Deux familles qui ne se connaissent pas vont pourtant connaître les mêmes déconvenues. Frédérique et Christophe sont parents de quatre enfants, et Fabienne mère de trois autres.
Bryan, 13 ans et Justin, 12 ans, appartiennent à ces deux familles. Mardi, comme le rapportent nos confrères de Sud Ouest, ces garçons se livrent à une blague dont ils n’envisageaient apparemment pas les conséquences. Ils décident ainsi de décrocher un extincteur et de le déplacer jusqu’aux toilettes et à un autre endroit du camping.
Expulsés d’un camping même après les excuses déposées de leurs enfants
Des faits qui vont être dénoncés et remontés jusqu’au directeur du camping. Ce dernier demande à voir les familles, et Frédérique de raconter la suite : “Il nous a reçus, nous lui avons fait des excuses, les enfants ont rédigé une lettre d’excuses. D’abord, il a dit que nous devions payer la dégradation, nous étions d’accord, mais nous voulions voir les extincteurs, puisque rien n’avait été abîmé a priori. Il a refusé. Nous a parlé de 80 euros par famille, on a dit OK. Puis il nous a dit de quitter immédiatement le camping. Il voulait que l’on parte le jour même. Sans remboursement de ce qu’on avait payé. Il n’y avait aucune discussion possible.”
Devant le refus des familles de prendre le départ aussi rapidement, le directeur du camping est allé porter plainte pour “dégradations” auprès de la gendarmerie et fait envoyer une patrouille sur les lieux. Frédéric, Christophe, Fabienne et leurs enfants ont obtenus le droit de pouvoir dormir une nuit supplémentaire avant de rentrer chez eux.
Un strict respect du règlement intérieur
Le règlement intérieur précise bien que “le manquement au règlement intérieur, en cas de nuisances ou de dégradations, pourra entraîner l’exclusion du camping, sans donner droit à aucun remboursement du séjour restant”. Mais dans les faits, la majorité des campings de la région n’appliquent pas cette disposition à la lettre et préfèrent avertir plutôt que punir.
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Droit de réponse du camping Les Viviers au Cap-Ferret
“Le 13 juillet dernier, le camping Les Viviers à Claouey, a malheureusement dû procéder à l’expulsion de deux familles d’estivants, mais les faits relatés dans l’article paru le 16 juillet 2017 sont erronés et tronqués. Les extincteurs ont en effet été percutés et vidés, et pas seulement déplacés, nécessitant ainsi leur remplacement.
Les fait relatés dans l’article précédent sont donc faux et le camping a bien subi des dégradations.
Ce vandalisme, constaté dans deux blocs sanitaires du Camping, fait suite à des faits de vol (vélo et hand spinners) commis par les mêmes auteurs au sein du camping, à l’encontre d’un client de l’établissement et d’un exposant du marché nocturne, mettant ainsi en cause la quiétude et la sécurité de l’ensemble des clients.
Il ne s’agit pas d’incidents isolés ni d’une « mauvaise blague». Au contraire, la dégradation de matériel dédié à la protection contre les incendies est inacceptable de manière générale et s’agissant plus spécifiquement d’un camping entouré d’une forêt de pins. La sécurité requise au sein d’un tel établissement, et légitimement attendue par ses résidents, n’autorise pas de tels comportements.
La gravité des faits a entrainé le dépôt d’une plainte pour vol et vandalisme.
Face à l’accumulation de ces dérives, la Direction du camping a pris la décision de mettre en application son règlement intérieur, affiché à l’entrée du camping et signé par l’ensemble des résidents. Le prétendu laxisme des uns ne doit pas justifier le laxisme des autres lorsque la sécurité des personnes est en jeu.
La Direction tient à préciser que seuls les auteurs des faits ont fait l’objet d’une exclusion mais que l’intégralité des membres de la famille a préféré quitter le Camping. Egalement, les mobil-homes n’ont pas été reloués contrairement à ce qui a pu etre sous-entendu puisqu’en application du règlement intérieur du camping, aucun remboursement n’est intervenu, l’ensemble de chacune des familles ayant décidé de partir alors qu’elles n’y étaient pas contraintes.
Cette décision nécessaire s’inscrit dans un contexte de pleine saison pour le Camping, dans l’enceinte duquel les résidents escomptent calme, quiétude et sécurité pour des vacances parfois attendues toute une année.”
La rédaction de 24matins adresse par ailleurs ses excuses à la direction du camping pour ne pas avoir rendu compte de son point de vue dans l’article préalable.