Les Verts n’y arrivent pas
Les Verts qui n’ont pas gagné depuis 1994 dans leur chaudron, pensaient que c’était la bonne année : encore manqué.
Les derby entre l’ASSE et l’OL sont magiques et ont une importance toute particulière dans la région Rhône-Alpes. C’est le seul véritable derby de l’hexagone. Deux villes très proches mais que tout oppose ou presque : Lyon la bourgeoise, face à Saint-Etienne la populaire. L’ASSE voulait reconquérir sa domination footballistique, au moins le temps d’un match. Une victoire dans un derby, c’est sacrée. Un véritable trophée dont on parle toute une année, voire plus. Si le niveau s’est équilibré ces dernières années, le temps d’un match les deux équipes ne mettent pas les mêmes ingrédients. Saint-Etienne n’ose pas se livrer et joue avec la peur au ventre, pendant que Lyon sûr de ses qualités se montre toujours aussi cruel de réalisme.
Les Verts se présentaient en confiance avec 13 matchs consécutifs sans défaite. L’ASSE troisième, l’OL premier : tout semblait réuni pour un grand match. Mais l’enjeu prend parfois le dessus et ce derby ne marquera pas l’histoire. Une demi-occasion par mi-temps, un but sur coup-franc de Bastos après une heure de jeu, un carton rouge de part et d’autre : Dabo dans les apprentis Zizou (à noter la belle simulation de Gradel dans le rôle de Materrazzi) et Alonso qui a réussi en moins de 10 minutes à toucher deux ballons, faire une faute et prendre deux cartons jaunes. Les Verts ont une fois encore attendu d’être menés au score pour se lâcher. Une fâcheuse habitude qui explique en partie la disette de victoire depuis 1994 à Geoffroy Guichard. Le peuple vert peut toujours se réconforter en se disant : ce sera pour l’année prochaine !