Les risques de cancer du sein et de la prostate seraient liés
Une étude révèle que les risques de cancer du sein et de la prostate sont liés, après l'observation de patientes durant 5 ans.
Le cancer du sein est le type de cancer le plus fréquent chez la femme. Comme l’indique le site Pourquoi Docteur, en France et en 2012, plus de 48.000 femmes ont été diagnostiquées, et on sait que la génétique est l’un des facteurs de risques de développer la maladie.
Le cancer du sein, lié au cancer de la prostate
L’évaluation du risque de cancer reposait jusqu’à présent sur le questionnement des patientes sur les cas de cancer du sein dans leurs familles. Mais une nouvelle étude publiée lundi dans la revue Cancer souligne que le passif de cancer de la prostate pourrait être une nouvelle piste.
Les recherches indiquent que le cancer le plus fréquent chez l’homme influencerait le développement du cancer du sein chez la femme. Avoir un parent proche, comme un père, un frère ou un fils atteint d’un cancer de la prostate augmenterait le risque de développer un cancer du sein.
Ce sont 78.000 femmes en bonne santé qui ont été étudiées entre 1993 et 1998. 3.506 d’entre elles ont eu un cancer du sein sur cette période, et les scientifiques ont découvert que le cancer de la prostate chez un proche du premier degré augmentait de 14 % le risque de cancer du sein. Il passait même à 78 % si le cancer du sein avait été dépisté après 50 ans.
Le passif familial de tous les cancers pris en compte
“L’augmentation du risque de cancer du sein associée à des antécédents familiaux de cancer de la prostate est modeste. Cependant, les femmes ayant des antécédents de cancer du sein et de la prostate parmi leurs parents au premier degré ont presque deux fois plus de risque de développer un cancer du sein“, indique le Docteur Jennifer Beebe-Dimmer, auteur principale de l’étude.
“Ces découvertes sont importantes car elles pourront être utilisées par les médecins pour dresser un tableau complet des antécédents familiaux – particulièrement parmi les parents au premier degré – afin d’évaluer le mieux possible le risque de cancer. Les familles ayant des prédispositions au cancer sont particulièrement intéressantes à étudier pour découvrir de nouvelles mutations génétiques expliquant ces dispositions familiales“, a conclu la scientifique.