Les plus anciennes gravures rupestres du monde ont été découvertes en France
Les plus anciennes gravures rupestres du monde ont été découvertes en France. Les plus anciennes gravures rupestres du monde ont été découvertes en France.
En 1976, l’archéologue Jean-Claude Marquet réalisait ses premières fouilles sur le site de la Roche-Cotard en Indre-et-Loire, dans une grotte préhistorique. Pendant 22 ans, ses recherches ont été laissées de côté, avant qu’il ne décide d’y revenir en 2015. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que fut une bonne idée puisque, huit ans plus tard, il publie dans la revue Plos One une découverte majeure : des gravures rupestres attribuées à Néandertal, alors que l’on pensait cette espèce du genre Homo primaire, incapable de penser ou de créer.
Les plus anciennes gravures rupestres du monde ont été découvertes en France
C’est sur l’un des murs de la grotte que Jean-Claude Marquet a remarqué “des formes délibérées, intentionnelles, pensées avant de commencer le travail sur la paroi. Il y a à l’évidence une intention artistique”. Mais pour être certain de sa découverte, il a fallu dater la période d’habitation de cette grotte. Et ce ne fut pas une mince affaire dans la mesure où la méthode au carbone 14 ne permet pas de remonter assez loin. C’est donc grâce à la luminescence optiquement stimulée (OSL), qui permet de savoir à quelle date une roche a été exposée pour la dernière fois aux rayonnements du soleil en pouvant remonter jusqu’à 300 ou 400 000 ans, que la réponse fut obtenue.
L’homme de Néandertal n’était peut-être pas si primaire que cela
En analysant les sédiments avec l’OSL, l’archéologue a pu les dater à 57 000 ans. L’entrée de la grotte ayant été bouchée par les crues successives de la Loire, ces gravures n’ont pas pu être réalisées après cette date. Mieux encore, elles pourraient être plus vieilles encore et avoir aux alentours de 75 000 ans : “D’autres sédiments avec des éclats de silex ont, eux aussi, été datés par la méthode OSL, la Loire a commencé ses dépôts dans la grotte il y a 75000 ans et c’est peut-être d’ailleurs ce qui a fini par chasser les Néandertaliens“, explique l’archéologue.
Ces dessins ne représentent aucune forme précise – ni animal, ni personne, ni symbole quelconque -, est-ce pour autant de l’art ? Jacques Jaubert, co-auteur de l’étude, répond simplement : “On ne peut pas affirmer que ces manifestations graphiques sont vraiment symboliques, ça peut être des décomptes, ça peut être n’importe quoi de non symbolique, mais, il y a capacité à dessiner, à graver et représenter quelque chose qui n’est pas encore le monde, mais une partie non figurative du monde.”