Le manuscrit de Voynich, texte le plus mystérieux au monde, commence à révéler ses secrets
Vieux de près de six siècles, il restait impénétrable pour tous les spécialistes l'ayant étudié.
Tout commence en 1912, quand un antiquaire polonais du nom de Wilfrid Voynich acquiert un manuscrit dans la bibliothèque de la Villa Mandragone, non loin de Rome. Rédigé dans une langue inconnue, il résiste aux experts linguistes depuis des décennies.
Il y a 8 ans, une datation au carbone 14 permet de situer la fabrication du papier entre les années 1404 et 1438. Mais le mystère de ce qu’il contient restait entier.
Un linguiste britannique affirme l’avoir déchiffré
Alors, totalement opaque, ce manuscrit de Voynich ? A la fin du mois dernier, le docteur Gerard Cheshire de l’Université de Bristol indique que deux semaines lui ont suffi à « identifier le langage et le système d’écriture de ce document célèbre et impénétrable ».
Il est parvenu à déterminer qu’il s’agit d’un langue appelée « proto-roman », un mélange de deux formes de latin et de langues méditérranéennes qui étaient pratiquées avant les langues romanes.
Un recueil écrit pour Marie de Castille
Il s’agit donc selon lui « d’un recueil de remèdes à base de plantes, de bains thérapeutiques et de lectures astrologiques relatives aux préoccupations de l’esprit féminin, du corps, de la reproduction, de la parentalité et du coeur en accord avec les croyances religieuses catholiques et païennes » moyenâgeuses.
Et c’est une religieuse qui l’a écrit, à l’attention de Marie de Castille, reine d’Aragon entre 1416 et 1458.
Ce n’est pas la première fois qu’un spécialiste affirme avoir réussi à déchiffrer le manuscrit de Voynich. Il lui reste à convaincre ses confrères et consoeurs, et à traduire l’intégralité de ses 200 pages. Selon Cheshire, « une combinaison de symboles inconnus et plus familiers », ainsi que l’absence de ponctuation et de consonnes doubles, ou encore la présence d’abréviations ou de mots en latin expliquent en partie pourquoi il est si difficile à déchiffrer.