Les pièces de 1 et 2 centimes pourraient disparaître
Un rapport public préconise la fin de la menue monnaie dans toute la zone euro, comme c'est le cas déjà dans quelques pays.
Nous dirigeons-nous vers la fin des pièces de monnaie encombrantes de 1 et 2 centimes ? Le comité d’action publique 2022 a publié vendredi un rapport de plus 150 pages intitulé “Service public, se réinventer pour mieux servir – Nos 22 propositions pour changer de modèle”.
Dans sa proposition 16, le CAP 2022 souhaite “Aller vers une société ‘zéro cash’ pour simplifier les paiements tout en luttant mieux contre la fraude fiscale”.
Quelques constats
Page 87, le Comité part du constat que “La proportion des transactions faites en espèces est plus faible en France que dans d’autres pays européens. Ainsi on estime à 55 % le nombre des transactions payées en espèces en France contre 89 % en Italie, 75 % en Allemagne et environ 60 % au Royaume-Uni. […] Les espèces représentent moins de 5 % du montant total des transactions en valeur selon des estimations convergentes”.
Le rapport note en outre que “la fraude à la TVA représente en France environ 10 Md€, une partie correspondant à des revenus non déclarés […] Enfin et plus généralement, la circulation d’espèces favorise par ailleurs le blanchiment d’argent”.
Une mesure souhaitée “à courte terme”
De fait, écrivent les auteurs “En supprimant progressivement la circulation d’espèces, on simplifiera les paiements, correspondant aux modes de vie déjà préconisés par les Français, tout en permettant une lutte plus efficace contre la fraude et le grand banditisme”.
Afin d’“aller progressivement vers une société sans espèces, à l’image de la Suède”, il est préconisé de “réduire progressivement la circulation d’espèces vers une extinction complète. On pourrait commencer à court terme par mettre fin à la circulation des pièces de 1 et 2 centimes, comme cela a été fait en Irlande, en Finlande et en Belgique par exemple”, indique encore le rapport.
En outre, le CAP 2022 suggère de “supprimer les espèces, les chèques et les timbres pour les paiements fiscaux et sociaux d’ici deux ans”, mais aussi “rendre obligatoire l’acceptation des paiements dématérialisés (carte bancaire, téléphone, virement) pour tous les achats, sans montant minimum”.