Les Palestiniens adhèrent à la Cour pénale internationale
Ban Ki-moon, secrétaire général des Nations Unies, a accepté la demande de la Palestine à intégrer la CPI.
La décision prise mercredi par Ban Ki-moon, secrétaire général des Nations Unies, est qualifiée d’« historique » par l’autorité palestinienne. Vendredi dernier, la Palestine déposait une demande d’adhésion à la Cour pénale internationale (CPI).
Mercredi donc, le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, indiquait que cette demande avait été acceptée.
La CPI enquêtera sur les allégations de crimes commis dans les Territoires palestiniens
Cette adhésion permet désormais à la Cour d’enquêter, à partir du 1er avril, sur les allégations de crimes commis dans les Territoires palestiniens. Une enquête qui fera suite à une plainte des Palestiniens portant sur des « crimes » commis par Israël après le 13 juin 2014 à Gaza, après une vague d’arrestations et une offensive qui a fait 2.200 morts.
« C’est un jour historique dans l’histoire du peuple palestinien: c’en est fini pour toujours de l’impunité d’Israël », a indiqué à l’AFP le négociateur en chef palestinien Saëb Erakat. « Accepter la Palestine à la CPI, c’est changer le rapport de forces en faveur de la justice, de la liberté, de la paix et du droit international », a-t-il ajouté.
Les Etats-Unis étaient opposés à cette adhésion
La Palestine, 123ème membre de la CPI ? Les Etats-Unis y étaient fortement opposés. Jennifer Psaki, porte-parole du département d’Etat, indiquait que « Les États-Unis ne pensent pas que l’État de Palestine remplisse les conditions d’un État souverain et ne le reconnaissent pas comme tel ».
Rappelons que la diplomatie états-unienne privilégie une sortie de crise qui passe par des négociations bi-latérales. Les Républicains, majoritaires au Congrès, ont quant à eux menacé de geler une aide de 440 millions de dollars dévolue à la Palestine.