Les nourrissons beaucoup plus sensibles à la douleur que les adultes
Selon des chercheurs de l'Université d'Oxford, les nourrissons sont 4 fois plus sensibles à la douleur que les adultes. Il est donc important de la prendre en charge.
Chez un nourrisson, alors qu’il est confronté à une douleur, les zones du cerveau qui s’activent sont les mêmes que pour un adulte. Seulement, un stimulus 4 fois plus faible est nécessaire chez le nouveau-né pour déclencher la sensation de douleur.
Un seuil de tolérance 4 fois moindre que pour un adulte
Ce sont des chercheurs de l’Université d’Oxford qui ont mis en évidence ce ratio de tolérance à la douleur. Pour arriver à cette conclusion, les scientifiques ont comparé par IRM les réponses aux stimuli de 10 nourrissons (de 1 à 6 jours après la naissance) à celles de 10 adultes.
Il se trouve que, sur 20 zones cervicales observées chez un adulte lors d’une sensation de douleur, 18 des mêmes zones s’activent chez un nouveau-né de quelques jours. Il convient de préciser que le test a été effectué à l’aide d’une tige, quand les petits d’homme dormaient, et sans les réveiller.
La gestion de la douleur par le corps médical
Car avant 1987, comme le rapporte l’Express, la douleur chez le nouveau-né était absente des débats au sein du corps médical. Il a fallu la publication d’une étude prouvant que son système nerveux était assez mature pour transporter les messages de douleur, pour que les médecins intègrent cette idée.
Depuis, les progrès en la matière ont fait évoluer la gestion de la prise en charge de la douleur. Cependant, en 2014, une étude révélait que les nourrissons relevant des services de soins intensifs faisaient l’objet en moyenne de 11 interventions par jour, et que parmi elles, moins de 50% étaient suivies de traitements contre la douleur. Grâce à l’étude dont nous venons de nous faire l’écho, et relayée par la revue eLife, de nouveaux traitements pourraient ainsi être administrés dans un futur proche.