Les Français s’inquiètent pour l’hôpital public
Une étude Ipsos réalisée pour la Fédération Hospitalière de France montre à quel point les Français sont attachés à leur système de soin, mais également qu’ils craignent de le voir disparaître.
L’hôpital public est-il en danger ? C’est en tout cas ce que craint une bonne majorité des Français. Dans une récente étude menée par l’institut de sondage Ipsos pour la Fédération Hospitalière de France, les Français semblent plutôt inquiets sur l’avenir des hôpitaux publics d’autant qu’ils jugent ces derniers plutôt efficaces. Au cœur des préoccupations des Français, les réductions de personnels soignants et la baisse des budgets alloués à la santé.
L’hôpital public efficace, mais avec quelques défauts
Menée en ligne auprès de 1001 personnes majeures selon la méthode des quotas, l’étude Ipsos démontre que les Français ont confiance en l’hôpital public. 80% des sondés ont une très bonne image du système de soin et 91% estiment que l’hôpital public prodigue des soins de qualité. Pour 80% des personnes interrogées, l’hôpital français est un modèle dans les pays voisins, tandis que 84% valorisent les recherches importantes qui y sont menées.
Cependant, quelques problèmes subsistent, et en premier lieu, l’augmentation des délais. 69% des sondés indiquent avoir déjà rencontré des difficultés pour trouver un professionnel de santé dans un délai acceptable. 48% y ont renoncé à cause des coûts jugés trop importants et 21% à cause de l’éloignement dans certaines zones.
Les Français inquiets pour l’hôpital public
Si le système de santé français est plébiscité, les personnes sondées sont inquiètes quant à sa pérennité. 89% des personnes interrogées estiment que l’hôpital public est en danger. Notamment à cause du manque de personnel et de l’exigence de rentabilité qui obligent certains services à fermer. 49% des Français estiment que l’on peut maintenir la qualité de soins tout en faisant des économies importantes sur les coûts de fonctionnement. Cependant, ils ne veulent pas que ces économies se fassent au détriment du taux de remboursement de l’Assurance maladie.
Pour pallier la désertion de certaines zones, 71% des Français se disent favorable à une répartition équitable des médecins, quitte à leur imposer leur lieu d’exercice, notamment dans leurs premières années. Les Français sont également favorables à l’hospitalisation à domicile lorsque cela est possible pour libérer des places dans les hôpitaux pour les cas les plus graves.