Les Français ont perdu 6 mois d’espérance de vie en 2020
D’après le rapport annuel de l'Institut national d’études démographiques (INED), l’espérance de vie des Français aurait baissé de 6 mois en 2020.
Dans son rapport annuel sur les conséquences démographiques de la crise sanitaire, publié dans la revue Population, l’Institut national d’études démographiques vient de souligner que « toutes les composantes de la dynamique démographique du pays ont été affectées ». L’institut souligne notamment que durant deux trimestres (le dernier trimestre de 2020 et le premier trimestre de 2021), les décès étaient supérieurs aux naissances, une première depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Malheureusement, cela devrait continuer d’après les chercheurs étant donné que la pandémie de Covid-19 est toujours présente.
La démographie en France durant l’année 2020
Dans les détails, l’Institut national d’études démographiques annonce que 736 000 enfants sont nés en France en 2020, soit une baisse de 17 000 naissances par rapport à 2019. Nous apprenons notamment que « cette forte baisse de la natalité s’explique par la baisse du nombre de conceptions et non une augmentation des interruptions volontaires de grossesse (IVG) qui sont en recul, notamment les mois suivant le premier confinement ». L’institut souligne aussi que le nombre d’enfants par femme est tombé à 1,83 en 2020, « soit une valeur équivalente à celles des années 1989 ou 1999, mais avec un âge à la maternité plus tardif ». Ce taux de fécondité est cependant le plus élevé en Europe.
Au niveau des morts, l’année 2020 a enregistré 668 900 décès, soit une hausse de 9,1 % par rapport à l’année 2019. L’Institut national d’études démographiques annonce par la suite que l’espérance de vie des Français est venue diminuer de près de 6 mois en 2020, -0,58 an pour les hommes et -0,45 an pour les femmes. Elle tombe ainsi au même niveau qu’en 2014.
Sans grande surprise, les chercheurs soulignent que « cette surmortalité est la conséquence directe de l’épidémie de Covid-19 ». Il est tout de même précisé que « la mesure exacte de l’effet propre de l’épidémie sur le nombre de décès ne pourra être établie que lorsque les statistiques de mortalité par cause de 2020 seront connues ». Nous découvrons tout de même que la surmortalité est plus importante chez les hommes et les plus âgés, particulièrement chez les hommes septuagénaires.