Les fautes qu’il ne faudrait plus commettre : et bien
L'interjection "eh bien" est souvent écrite d'autres manières, et malheureusement, celles-ci apparaissent inexactes.
Voilà une interjection qui semble souvent faire l’objet d’erreurs : « eh bien ». Pour commencer, son utilisation. On l’utilise essentiellement pour marquer une exclamation, comme dans cette phrase d’exemple : « Eh bien, tu m’as l’air bien pâle aujourd’hui ! » On peut également avoir recours à cette interjection sans rien lui ajouter derrière. Voilà pour le sens. La question de l’orthographe se veut cependant plus sensible.
« Eh bien » : une interjection ne s’écrivant pas « hé bien » ou « et bien »
À l’oral, impossible de distinguer la faute. En revanche, il n’est pas rare de lire « et bien » dans un contexte où « eh bien » est le seul ensemble de mots adéquat. Comme précédemment indiqué, il est question ici d’une exclamation. « Eh » peut ainsi rappeler la manière d’interpeller une personne au loin. « Et » est pour sa part une conjonction de coordination, et dans l’exemple cité plus haut, n’y a pas sa place. On pourrait alors penser que l’orthographe « hé bien » est quant à elle correcte, puisque « hé » se rapproche de « eh » et traduit une idée semblable. Il n’en est toutefois rien, et tout comme « et bien », « hé bien » est aussi une tournure à proscrire.
Une règle valable pour des variantes
On notera que la même règle s’applique pour l’interjection « eh oui ». Une exclamation qu’il sera donc incorrect d’écrire « hé oui » ou « et oui ». Un moyen mnémotechnique de ne pas se tromper et d’opter systématiquement pour la bonne orthographe ? Le « h » de « eh » peut s’apparenter à un soupir que l’on observe en fin d’exclamation. Et si la tentation d’employer « hé » est forte, il convient de se dire que le « h » est suffisant pour marquer la clameur, rendant l’accent aigu superflu.