Les deux Corées alliées pour faire inscrire la lutte traditionnelle au patrimoine de l’Humanité
Ce sport ancestral est appelé Ssirum au Sud, et Ssireum au Nord. Cette candidature est un nouveau signe de rapprochement.
Les deux Corées ont donc présenté aujourd’hui une candidature commune pour l’inscription de la lutte coréenne au patrimoine de l’Humanité.
Audrey Azoulay, directrice de l’Unesco, a salué cette démarche “sans précédent”. Elle a ajouté que “ce résultat est une nouvelle illustration du pouvoir extraordinaire du patrimoine culturel comme vecteur de paix et trait d’union entre les peuples. C’est la victoire du temps long et des liens profonds des deux côtés de la frontière inter-coréenne”.
Un sport vieux de plus de 2.000 ans
Le comité ad hoc de l’Unesco était réuni à Port-Louis, capitale de l’île Maurice. Il a inscrit sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité le Ssirum (ou Ssireum en Corée du Nord), lutte ancestrale existant depuis 200 av. J.-C.
Cette lutte est fondamentalement liée à la terre et à l’agriculture, est tout à la fois sport national et pratique culturelle. Des compétitions sont organisées à l’occasion d’événements ou de fêtes agricoles, et des rencontres internationales sont l’objet de diffusions télévisées.
D’autres projets en cours
L’Unesco rappelle : “On est à un moment où les sanctions étant toujours là, on ne peut avancer sur les questions économiques pures et beaucoup de choses sont encore bloquées. Les domaines de l’Unesco ne faisant pas partie de ces sanctions, on peut vraiment avancer tout de suite de manière forte”.
Par ailleurs, l’organisation internationale travaille sur d’autres projets concrets de réconciliation, dont l’édition d’un dictionnaire étymologique coréen, qui répertorie les différentes pratiques linguistiques au Nord comme au Sud.