Les 50 plus gros pollueurs français reçus à l’Élysée
Ce jour, alors que la COP27 a débuté en Egypte, Emmanuel Macron reçoit leurs dirigeants sur fond de guerre commerciale avec les États-Unis.
Les dirigeants des cinquante sites industriels à l’origine des émissions les plus importantes de gaz à effet de serre en France (10% à eux seuls) sont reçus ce jour par le président de la République.
Emmanuel Macron, alors que la COP27 a débuté à Charm el-Cheikh, veut en premier lieu les inciter à l’investissement dans la décarbonation de leurs activités industrielles.
Fermer ou investir
Avant de partir pour l’Égypte, le président leur a demandé de lui partager “leurs réflexions” en terme d’écologie. De retour sur le sol français, il invite donc de grands noms comme Lafarge, Saint-Gobain, ArcelorMittal ou encore Total Energies…
Un conseiller, cité par BFMTV, précise le contexte : “Tout l’enjeu sera de convaincre ces acteurs de lancer des investissements considérables”. Car le choix est simple, si l’on veut s’attaquer à ces 10% d’émission de gaz à effet de serre : la fermeture des sites ou l’investissement, à hauteur de plusieurs milliards d’euros.
Une compétition à échelle mondiale
C’est peu dire que la course à la neutralité carbone (à titre d’exemple, ArcelorMittal la vise “pour l ‘ensemble du groupe en 2050”) est le théâtre d’une terrible compétition internationale.
En effet, la Chine est leader incontesté des batteries électriques et a mis une gifle à l’Europe en ce qui concerne les panneaux solaires. Le pays vise la sacro-sainte neutralité carbone en 2060. Et que dire des Etats-Unis, qui eux tablent pour 2050 ? Ils ont déployé l’IRA (Inflation Reduction Act, ou Loi sur la Réduction de l’Inflation en français), fort de 360 milliards d’euros. Son but est de ralentir l’inflation, entre autres en investissant dans la production d’énergie domestique tout en faisant la promotion de l’énergie verte.
Un calendrier contraignant
Retour dans l’Hexagone : le président de la République annoncera comment la France entend accompagner la transition, contre un calendrier contraignant. Notre pays a pris du retard, et doit doubler son rythme de baisse des émissions en vue de tenir ses engagements.
Lors de son discours en Égypte, Emmanuel Macron a résumé :
Le climat ne saurait être la variable d’ajustement de la guerre lancée par la Russie sur le sol ukrainien […]. Nous voyons nombre de nos États frappés par les conséquences du dérèglement climatique. Nous n’avons au fond qu’une obligation : celle de continuer d’agir.
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