L’épilation intégrale du maillot, ou comment favoriser les infections
SI l'épilation intégrale des poils pubiens est considéré par la plupart des femmes, l'opération peut en fait s'avérer problématique, notamment en raison de la propagation des infections sexuellement transmissibles.
Une étude parue dans la revue JAMA Dermatology vient balayer l’idée selon laquelle l’épilation intégrale du maillot serait une pratique visant à plus d’hygiène intime. Et à l’heure où la perspective d’un été radieux et de plages ensoleillées pousse de plus en plus d’adeptes à la pratiquer, il s’avère que la chasse aux poils ne permet pas de chasser les infections, bien au contraire.
Le cadre de l’étude
Pour les besoins de leur étude, les chercheurs de l’Université de Californie ont interrogé un large panel de 3.316 femmes. Une vaste majorité d’entre elles (83,8%) affirment épiler leur pubis une fois par mois, dont 62% de manière intégrale. Et ce sont les 18-24 ans qui y ont recours en majorité, tout comme les femmes plus diplômées.
Et parmi les raisons les poussant à le faire, 6 sur 10 d’entre elles invoquent l’hygiène, et 56% y ont recours avant une relation sexuelle.
L’épilation, pas tendre avec les muqueuses vaginales
Quelle que soit la méthode (cire, rasage, laser,…), la pratique peut s’avérer beaucoup moins hygiénique qu’il n’y paraît au premier abord. En effet, en éradiquant un poil et son bulbe, l’organisme se retrouve sans protection naturelle contre les infections sexuellement transmissibles.
Sans compter les petites coupures qui peuvent elles aussi être vectrices de ces IST. Que recommandent les chercheurs ? Tout simplement, d’éviter l’épilation intégrale, et d’opter, comme le rapporte Pourquoi Docteur ?, “pour une épilation échancrée en laissant tranquilles les poils de la région vulvaire”.