L’efficacité des masques antipollution discutée par l’Anses
Ces dispositifs de protection seraient loin d'être la parade absolue contre les particules polluantes selon les autorités sanitaires.
C’est un peu l’accessoire à la mode lors des pics de pollution. Les masques antipollution sont en effet de plus en plus populaires et se déclinent désormais en de nombreuses versions pour les personnes soucieuses de leur look.
Censés nous protéger contre les effets néfastes de la pollution atmosphérique, ces derniers seraient en fait loin d’être aussi efficace que les fabricants veulent nous le faire croire selon une étude de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses).
Données insuffisantes
C’est via son site internet officiel que l’Anses a publié les conclusions de l’étude de marché qu’elle a réalisée à la demande des ministères de la Santé et du Travail. Pour son enquête, l’organisme a donc étudié de près les bénéfices réels de 215 produits vendus comme des protections efficaces contre la pollution de l’air.
Le constat est clair, en l’état, il est impossible d’attester d’un bénéfice sanitaire réel dans l’utilisation des masques antipollution en raison de données insuffisantes. En effet, plusieurs facteurs sont à prendre en compte et notamment la bonne utilisation du dispositif. Mal placé sur le visage, porté avec une barbe ou mal entretenu, un masque antipollution est presque inutile.
Agir sur la cause et non la conséquence
Pour les spécialistes, il faudrait former les utilisateurs à la bonne utilisation de ces dispositifs. Aussi, la composition même de ces masques pose problème. Ces derniers sont en effet conçus pour arrêter les particules les plus grosses contenues dans l’air ambiant, mais ne peuvent en aucun cas stopper les particules à l’état gazeux.
C’est pourquoi l’Anses demande aux pouvoirs publics de ne pas encourager le port de ces masques, mais surtout, de centrer les efforts sur les réductions des particules polluantes qui sont responsables de 48 000 morts prématurées en France chaque année.