Le tueur de masse norvégien n’irait pas en prison
Selon deux experts psychiatriques, Anders Behring Breivik est psychotique et n'est donc pas pénalement responsable de ses actes.
Le 22 juillet dernier, Anders Behring Breivik sème la terreur en Norvège où il fait d’abord exploser une bombe à Oslo, qui tuera 8 personnes, et se rend ensuite sur l’île d’Utoya où il fera 69 autres victimes. Selon les experts psychiatriques qui suivent son dossier depuis son arrestation, l’homme était en « état de psychose » lors des faits, et ne peut donc pas être jugé responsable devant un tribunal.
Les mêmes experts considèrent Breivik comme étant malade de schizophrénie paranoïaque, une forme de folie. Selon eux Breivik est « une personne qui se trouve dans un univers empli de désillusions, où toutes ses pensées et ses actes sont conduites par ces désillusions. »
Le rapport des experts doit encore être validé par la commission médico-légale pour que le terroriste soit considéré comme « pénalement irresponsable ». L’homme serait toutefois interné dans un hôpital psychiatrique à vie, ce qui serait malgré tout un maigre soulagement pour les familles des victimes.
Les avocats de celles-ci ne cachent d’ailleurs pas leur surprise face aux conclusions des experts. L’un des survivants du massacre, Lindhagen Nilssen, est lui aussi déçu : « J’étais présent lors de l’audience [du 14 novembre] et je l’ai entendu reconnaître et défendre ce qu’il a fait. Je sais qu’il ne sera pas libéré, mais désormais on se souviendra de lui comme d’un malade mental et non comme de quelqu’un qui a agi au nom de ses convictions politiques. »
Plusieurs députés norvégiens réclament de nouveaux avis psychiatrique pour le terroriste, qui, en Norvège, ne finirait pas sa vie en prison. Le pays ne reconnait pas en effet l’emprisonnement à vie, alors que dans le cas d’une détention en institution psychiatrique, l’homme pourrait y finir ses jours.