Le stress au travail : Le risque d’infarctus augmente de 23%
Le stress est mauvais pour la santé, il peut également être à l’origine d’un infarctus. Une enquête a donc étudié en Europe près de 200 000 personnes. Les chercheurs ont ainsi pu obtenir des résultats non négligeables.
Les personnes exposées à une source de stress au travail ont un risque de 23% plus important que les autres d’avoir un infarctus. Ce résultat a été publié dans la revue The Lancet du 14 septembre. Plusieurs facteurs ont été ces dernières années étudiés notamment pour connaître leur impact sur les maladies cardiovasculaires. Le stress psychologique a fait l’objet d’une attention toute particulière. Ainsi, près de 200 000 personnes âgées en moyenne de 42.3 ans ont été suivies entre 1985 et 2006. Un questionnaire a donc été remis aux candidats pour tenter de relever les aspects psychosociaux. Certains critères comme les conflits, l’excès de travail, le temps pour réaliser une tâche étaient pris en compte.
Le chercheur à l’INSERM, Marcel Goldberg indique que « les résultats obtenus à partir des 13 cohortes européennes révèlent que les individus exposés au stress au travail ont un risque de 23% plus élevé que ceux qui n’y sont pas exposés de faire un infarctus ». L’enquête s’est également attardée sur la population globale, c’est-à-dire en comptant les personnes stressées et les non stressés. L’augmentation du risque est plus faible, mais il n’est pas négligeable puisque, « dans notre étude, 3.4% des infarctus recensés parmi les 200 000 individus sont attribuables au stress au travail. Sur les 100 à 120 000 infarctus survenant en France chaque année, cela correspondrait tout de même à environ 3400 à 4000 accidents imputables à ce facteur de risque ».
Le stress au travail est un facteur de risque un peu moins grave que l’obésité ou le tabac, mais les conséquences sont importantes. Cette situation toucherait près de 15% des actifs, tout le monde est donc concerné, de l’ouvrier au cadre supérieur. L’équipe qui a réalisé cette étude voudrait que la prévention du stress au travail soit renforcée. L’objectif étant de réduire le risque de causer un infarctus. Cette prise d’initiative pourrait également influencer de manière positive d’autres facteurs. Une personne moins stressée à tendance à réduire sa consommation d’alcool et de tabac par exemple.