Le pommeau de douche pourrait renfermer quantité de mycobactéries
D'après une étude américaine, le pommeau de douche, à l'entretien souvent négligé, serait par conséquent un véritable nid à mycobactéries. Plusieurs d'entre elles favoriseraient par exemple le risque d'infections pulmonaires.
Grâce à lui, le corps et les cheveux retrouvent une propreté temporaire. Mais si l’on n’y prend pas garde, le pommeau de douche peut se révéler tel un ennemi de plus à combattre pour les détracteurs de la saleté. Une étude américaine publiée le 30 octobre dernier dans la revue scientifique mBio révèle ainsi que cet ustensile abriterait souvent des mycobactéries pas toujours inoffensives pour l’organisme.
Des chercheurs de l’université du Colorado se sont intéressés de près à plus de 650 pommeaux de douche utilisés non seulement aux États-Unis, mais aussi en Europe. Et d’avoir découvert que ces objets “hébergent souvent de nombreuses communautés mycobactériennes dont la composition varie en fonction de l’emplacement géographique, de la composition chimique de l’eau et de la source d’eau”, indiquent ainsi ces scientifiques dans des propos rapportés traduits par Ouest-France.
Pommeaux de douche : potentiellement l’abri de MNT favorisant les infections pulmonaires
Un séquençage ADN a permis aux auteurs de cette étude de déterminer quelle catégorie de bactéries était la plus présente sur ces pommeaux de douche. Et de s’être rendu compte que “bien que la plupart de ces bactéries soient inoffensives, certaines sont potentiellement pathogènes, notamment les membres du genre Mycobacterium”.
Parmi elles, les mycobactéries non tuberculeuses (MNT) qui favorisent le risque d’infections pulmonaires. Elle pénètrent dans l’organisme via la vapeur dégagée.
Des mycobactéries pathogènes davantage présentes aux États-Unis qu’en Europe
Autre observation relevée, celle de mycobactéries pathogènes davantage présentes sur les pommeaux de douche installés aux États-Unis que ceux présents en Europe. Une différence qui pourrait s’expliquer par l’usage plus fréquent aux États-Unis de désinfectants à base de chlore, à la perméabilité toute relative pour les mycobactéries.
Quand bien même les pommeaux de bouche européens seraient ainsi potentiellement moins dangereux d’un point de vue sanitaire, cette étude tend à prendre encore plus au sérieux leur entretien régulier.