Marine Le Pen : Le voile et la kippa bannis des lieux publics
Marine Le Pen du Front National vient de faire une déclaration au journal Le Monde. Elle revient pour donner son opinion notamment sur la situation actuelle avec les caricatures de Mahomet. Au passage, elle souhaite voir l’interdiction du voile et de la kippa dans la rue.
Marine Le Pen, la présidente du parti d’extrême droite (Front National) voudrait interdire le port du voile et de la kippa dans les espaces publics comme « les magasins, les transports… » Elle déclare également que si l’interdiction est mise en place pour le voile, elle doit s’étendre également à la kippa. La fille de Jean Marie Le Pen est donc interrogée par le journal sur ce projet à caractère « liberticide », elle répond sans équivoque « ça dépend de ce que vous considérez comme la liberté. On vous interdit de vous balader nus dans la rue… C’est liberticide ? » Cette volonté n’est pas nouvelle puisque Marine Le Pen proposait déjà lors de sa campagne présidentielle l’interdiction « du port du voile ou de tout autre signe religieux ostentatoire » dans les lieux comme « les services publics administratifs dépendant de l’État ou des collectivités territoriales ».
La présidente du Front National voudrait que la loi de 1905 soit appliquée « plus de financement, direct ou indirect, des mosquées. Plus de financement étranger. Sauf cas spécifique de convention de réciproque ». Elle annonçait également « Je veux bien qu’un État finance une mosquée dans notre pays s’il n’interdit pas sur son territoire le financement des églises ou de n’importe quel autre culte ». En ce moment, la tension est à son comble depuis la parution il y a quelques jours de la dernière Édition du journal Charlie Hebdo. Les nouvelles caricatures de Mahomet ont enflammé le monde et aujourd’hui des mesures de sécurité sont prises un peu partout sur la planète.
Marine Le Pen avait préalablement attaqué le journal lorsque le dessinateur Charb avait proposé une caricature de la présidente du Front National sous la forme de déjection. Aujourd’hui, elle ne voit pas « l’intérêt d’aller heurter les gens dans ce qu’ils ont de plus intime. Mais cette possibilité de la provocation est un inconvénient de la liberté d’expression qui, par ailleurs, a énormément d’avantages. Et la liberté d’expression, dont dépend la liberté de la presse, ne se négocie pas ». Le Front National dénonce donc une « opération commerciale » de la part de Charlie Hebdo. C’est le député Gilbert Collard qui a déclaré sur BFMTV qu’il était possible de se moquer de tout « à la seule condition que cela ne touche pas à la sphère où les gens se réfugient pour croire que leur vie n’est pas que leur vie. Il y a des moments où on n’a pas raison de provoquer ».