Le pape étrille les climatosceptiques dans son nouveau texte
Dans un texte en partie dédié à l'écologie, le souverain pontife regrette "des réponses insuffisantes alors que le monde s'écroule".
C’est depuis mercredi 4 octobre qu’est disponible Laudate Deum, un nouveau texte du pape François.
Alors que la COP28 débute le 30 novembre prochain à Dubaï, le chef de l’Eglise catholique y dénonce des réponses « insuffisantes alors que le monde (…) s’écroule » et s’approche d’un « point de rupture ».
Des climatosceptiques éreintés
Au-delà de l’inaction politique, il pointe des « opinions méprisantes et déraisonnables » des climatosceptiques, et ce « même au sein de l’Église catholique ».
Tout en incitant ses lecteurs à se référer aux rapports élaborés par les scientifiques du GIEC, il indique qu’« On ne peut plus douter de l’origine humaine – anthropique – du changement climatique ».
Des signes « toujours plus évidents »
Il regrette encore que « Ces dernières années, de nombreuses personnes ont tenté de se moquer de ce constat », à coups de fausses informations.
Pourtant, estime-t-il, « Nous avons beau essayer de les nier, de les cacher, de les dissimuler ou de les relativiser, les signes du changement climatique sont là, toujours plus évidents ». Un changement qui, de manière « probable », fera flamber le nombre de migrants climatiques.
Appel à une transition énergétique « contraignante »
Pour le pape, il faut une transition énergétique « contraignante » alors que la COP28 débute fin novembre et pour deux semaines à Dubaï. Cette COP peut constituer un « tournant » selon lui, à condition d’un accord contraignant :
Ce n’est que par un tel processus que la crédibilité de la politique internationale pourra être rétablie.
Et s’il dénonce bien « l’intervention effrénée de l’homme sur la nature », et « le mode de vie irresponsable du modèle occidental », le doigt désigne plus particulièrement les Etats-Unis et la Chine à cause des émissions de gaz à effet de serre : « la crise climatique n’est pas vraiment un sujet d’intérêt pour les grandes puissances économiques, soucieuses du plus grand profit au moindre coût et dans les plus brefs délais possibles ».