Le nouveau congé de naissance prévu pour 2026 : moins long, mais des indemnités revalorisées

Image d'illustration. Berceau vide avec couvertures doucesADN
Le gouvernement prévoit de réformer le congé de naissance dès 2026, en réduisant sa durée mais en augmentant le montant de l’indemnisation. Cette mesure vise à mieux soutenir financièrement les jeunes parents tout en favorisant leur retour rapide à l’emploi.
Tl;dr
- Nouveau congé de naissance inscrit dans le PLFSS 2026.
- Jusqu’à deux mois supplémentaires indemnisés pour chaque parent.
- Objectif : soutenir la natalité et l’égalité parentale.
Un nouvel outil pour soutenir la natalité
Le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2026, présenté ce mardi par le gouvernement Lecornu II, introduit une mesure attendue : un congé de naissance inédit.
Cette initiative, longtemps repoussée et désormais relancée, intervient dans un contexte où la natalité française enregistre une chute préoccupante : en 2023, seulement 678 000 bébés sont nés dans l’Hexagone, soit le chiffre le plus bas depuis la Seconde Guerre mondiale, avec un recul de 6,6 % par rapport à l’année précédente.
Des modalités flexibles et mieux indemnisées
Les contours du nouveau dispositif se dessinent progressivement : chaque parent pourra bénéficier de deux mois supplémentaires pour accueillir un enfant, à prendre simultanément ou successivement. Ce qui, au total, permet à un couple d’ajouter jusqu’à quatre mois de présence auprès du nouveau-né, en complément des congés maternité (16 semaines) et paternité (28 jours) déjà en vigueur.
Toutefois, le montant précis de l’indemnisation ne sera fixé que par décret ultérieurement. Selon Aurore Bergé, ministre déléguée à l’Égalité femme-homme, cette nouvelle formule sera « bien mieux indemnisée » que le congé parental actuel, lequel plafonne à environ 400 euros mensuels versés par la Caf.
Un équilibre à trouver entre liberté et justice sociale
L’annonce ravive des attentes chez les associations familiales. Pour Bernard Tranchand, président de l’Unaf, ce dispositif constitue « une véritable avancée », attendue depuis plus d’une décennie. Beaucoup regrettent cependant que le congé parental, dans sa version actuelle, reste peu attractif du fait de sa faible indemnisation : « il ne permet pas à des personnes, à des couples, de s’arrêter », souligne-t-il.
Vers une réforme plus large du congé parental ?
Initialement, l’exécutif ambitionnait de remplacer totalement le congé parental par ce nouveau mécanisme. Finalement, il s’agira d’un ajout : le texte évoque des « travaux » à venir pour réformer le dispositif existant, mais aucune suppression n’est envisagée à court terme, les difficultés d’accès aux modes de garde pesant encore trop lourd.
En attendant les débats parlementaires et la publication du décret d’application, les familles concernées suivent avec attention une réforme qui pourrait bien changer la donne en matière de liberté, égalité et justice sociale.