Le Nigéria de nouveau victime de trois attentats suicide
Damaturu, la capitale de l'Etat de Yobe a été le théâtre hier de trois attentats suicide qui ont tué au moins 14 personnes et fait une dizaine de blessés.
Le Nigéria a été de nouveau la cible d’attentats suicide hier, mercredi 7 octobre. Trois explosions dans la ville de Damaturu ont emportées quatorze vies et fait une dizaine de blessés selon Bashir Idris Garga, le coordinateur de la Nema pour l’Etat de Yobe.
De très forts soupçons qui se portent sur Boko Haram
Même si les attentats n’ont pas été revendiqués jusqu’à présent, tous les regards se portent sur le groupe terroriste Boko Haram qui a par le passé revendiqué différents attentats suicides dans cette ville, située dans le nord est du Nigéria et capitale de l’État de Yobe.
Selon Bashir Idris Garga, la première explosion a eu lieu devant un magasin d’une zone résidentielle. Le second a eu lieu devant une mosquée, elle aussi, située dans une zone résidentielle. Ces deux explosions ont tué 5 personnes alors que la troisième a eu lieu dans les faubourgs de la capitale de l’État de Yobe. Neuf personnes ont été tuées dans cette dernière déflagration en plein coeur d’un quartier peul.
Selon un porte parole de la police locale, les auteurs des attentats, armés de fusils, auraient réussi à pénétrer la ville tôt le matin entre 5h30 et 6h, et ce, malgré le couvre-feu en vigueur. Il a par ailleurs ajouté que : “Toutes les zones concernées ont été bouclées et la police a organisé des rencontres avec des dirigeants locaux pour qu’ils fassent plus attention aux individus et mouvements suspects“.
Boko Haram, acculé, continue de perpétrer des attentats suicides
Le groupe terroriste, bien que perdant du terrain au Nigéria, continue de mener des raids meurtriers contre des villages situés au nord est du pays, notamment dans l’objectif de se ravitailler. Il revendique aussi régulièrement des attentats suicides au Nigéria mais aussi dans d’autres pays voisins, et plus particulièrement le Cameroun, le Niger et le Tchad.
Hier, une nouvelle vidéo publiée par Boko Haram réaffirme que son chef, Abubakr Shekau, “est vivant et reste notre dirigeant“. Abubakr Shekau n’a cependant plus été aperçu depuis le mois de février, alimentant les rumeurs de sa mort ou alors de son remplacement à la tête du groupe terroriste “État islamique de la province d’Afrique de l’Ouest“, nouveau nom donné à Boko Haram depuis son allégeance à l’État islamique.