Le corps de Mouammar Kadhafi autopsié
Les circonstances de la mort de Kadhafi ayant été jugées « floues », une autopsie a été effectuée sur la dépouille.
Un jour avant la proclamation officielle de la libération de la Lybie, le corps de Mouammar Kadhafi a été exposé au Misrata. Dimanche, une autopsie est effectuée par des médecins légistes lybiens qui ont par la suite déclaré que Kadhafi est décédé d’une blessure par balle à la tête. Certains des témoignages et vidéos reçus renforcent cette déclaration.
Le médecin qui en a fait la déclaration a seulement souligné que le rapport n’est pas encore terminé. Dès que le rapport sera fini, il sera livré au procureur général de Libye. Après l’autopsie, le corps de Kadhafi sera rendu à sa famille selon un haut responsable du Conseil national de la transition.
Le leader de la transition a déclaré l’ouverture d’une enquête sur la mort de Kadhafi. Et Mahmoud Djibril, le Premier ministre de la transition, déclare sur BBC que : « pour être honnête avec vous, personnellement, j’aurais souhaité qu’il soit encore en vie. Je veux savoir pourquoi il a infligé tout cela au peuple libyen. » Il rajoute que : « j’aurais aimé être le procureur à son procès, vous savez, parce que c’est la question que tout le monde se pose : pourquoi ? Le peuple libyen méritait-il ce qu’il a fait durant quarante-deux années d’oppression, de meurtres, de tout cela ? »
Interrogé sur une éventuelle enquête internationale, Mahmoud Djibril déclare : “oui, cela nous convient parfaitement, mais en ce qui concerne le corps quand il est enterré selon le rite musulman […], il est enterré. Nous avons le rapport du médecin légiste, j’ai moi-même vu le cadavre. Je peux témoigner qu’il n’y a pas de contusions sur son visage ou sur son corps.”
Les circonstances de la mort de Kadhafi doivent être clairement établies pour une meilleure image du gouvernement libyen actuel. En ce sens, voici la déclaration de Philip Hammond, ministre de la Défense britannique: « le jeune gouvernement libyen comprendra que sa réputation dans le monde est un peu ternie par ce qui s’est passé ». Puis il rajoute : « je suis sûr qu’il voudra tirer cela au clair, de façon à reconstruire et à redorer sa réputation. Ce n’est pas une façon de procéder, ce n’est pas la façon dont nous aurions aimé que cela se passe. Nous aurions aimé voir le colonel Kadhafi devant la justice, idéalement devant la Cour pénale internationale, pour répondre de ses méfaits, non seulement en Libye mais aussi pour les nombreux actes de terrorisme qu’il a soutenus et perpétrés hors de Libye, et pour lesquels nous, Britanniques, avons un nombre disproportionné de victimes. »