L’e-cigarette, 95% moins dangereuse que le tabac ?
Une étude britannique avance que l'usage de l'e-cigarette serait beaucoup moins nocif que la consommation de tabac. Une bonne nouvelle à la fois pour les vapoteurs et un secteur qui ne tourne plus très bien.
Mercredi, une étude menée par les autorités sanitaires de Grande-Bretagne suggèrent que l’e-cigarette est 95% moins nocive que le tabac consommé sous forme de cigarettes classiques. Les conclusions de cette étude, opérée par un organisme indépendant, sonnent comme une bonne nouvelle pour ce marché qui après un départ tonitruant, tourne au ralenti.
Une comparaison favorable à la cigarette électronique
Kevin Fenton, professeur travaillant au sein du Public Health England (PHE), précise que les e-cigarettes : “ne sont pas totalement dénuées de risques mais quand on les compare au tabac, les conclusions montrent qu’elles ne comportent qu’une fraction de nocivité”.
Et pour cause, une très large majorité des substances qui font de la cigarette traditionnelle un tel vecteur de cancers ne sont pas présentes dans la composition de la cigarette électronique. Et l’organe indépendant va même plus loin.
L’e-cigarette recommandée dans le cadre d’un sevrage tabagique
Contrairement à ce que de récentes études tendaient à démontrer, celle du PHE rejette tout lien entre usage de l’e-cigarette à l’adolescence et usage du tabac à l’âge adulte, du moins en Grande-Bretagne. Et ce n’est pas tout : l’étude britannique va à l’encontre d’une étude norvégienne datée du mois d’avril, en rejetant l’effet néfaste de l’inhalation passive de la vapeur de la cigarette électronique. Et le PHE de préconiser la prescription de ce nouveau mode de consommation dans le cadre d’une volonté de sevrage tabagique.
Côté économique maintenant, le quotidien Les Echos rapporte qu’en France, “le nombre de points de vente de cigarettes électroniques en France devrait baisser de 17 % en 2015, après avoir doublé entre 2013 et 2014”. Cette bonne nouvelle pourrait-elle suffire à contrecarrer l’érosion du nombre de boutiques spécialisées ? Pas certain, car l’Europe devrait comme prévu limiter le volume présent dans les recharges liquides, ce qui provoquerait mécaniquement une hausse de leur prix, et ce dès l’année prochaine.