Le cerveau des femmes vieillirait moins rapidement que celui des hommes
Selon une nouvelle étude américaine, le cerveau des femmes mettrait plus de temps à vieillir que celui des hommes. De son côté, l'organe masculin atteindrait l'âge adulte trois ans plus tôt.
Une nouvelle étude américaine conduite par des chercheurs de l’Université de Washington vient de révéler que le cerveau des femmes vieillirait moins vite que celui des hommes. Pour parvenir à ces conclusions, publiées le 4 février dernier dans la revue spécialisée Proceedings of the National Academy of Sciences, ont été sollicitées 205 personnes.
Plus précisément, comme relaté par L’Obs, c’est leur cerveau qui a été examiné. Les scientifiques ont ici fait appel à la technique TEP (acronyme de “tomographie par émission de positons”). Concrètement, la TEP permet d’observer l’activité du flux sanguin et de l’oxygène dans plusieurs régions du cerveau.
Le cerveau des hommes plus vieux que l’âge réel de ces derniers
Avec le temps, le processus de glycolyse anaérobie, une étape cruciale dans la consommation de glucose, est moins sollicité par les neurones. En s’appuyant sur un algorithme d’apprentissage dans un sens puis dans l’autre, les chercheurs ont pu établir l’âge des participants en fonction de la manière dont fonctionne métaboliquement leur cerveau.
Il a été observé que l’âge estimé des hommes était, en moyenne, supérieur de 2,8 ans à leur véritable âge. Quant aux femmes, l’âge métabolique apparaissait moins grand que l’âge réel de 3,8 ans.
Des études passées menées sur des organes morts
Cité par Presse-citron, Manu Goyal, l’un des signataires de l’étude, tient cependant à souligner que “cela ne veut pas dire que le cerveau des hommes vieillit plus vite”. Il indique même que l’“âge adulte [du cerveau masculin] commence trois ans plus tôt que celui des femmes et cette différence se maintient toute la vie”. Et ce sans que l’on sache encore pourquoi alors qu’une étude franco-espagnole avait révélé fin 2017 que le cerveau des femmes était le premier à arriver maturité.
De précédentes recherches avaient déjà mis en lumière des disparités de développement cérébral entre hommes et femmes sur le plan du vieillissement et des maladies. Mais à la différence de ces nouveaux travaux, les cerveaux étudiés étaient morts.