Le cancer, maladie que les Français craignent le plus

Un sondage pointe le pessimisme des Français vis-à-vis du cancer, malgré les progrès constants effectués face à la maladie.

Un sondage Ipsos/Fondation Arc pour la Recherche sur le cancer rendu publique ce lundi est formel : le cancer fait bien plus peur aux Français que le SIDA, les maladies cardio-vasculaires ou encore Alzheimer.

Ce sondage paraît à deux jours de la journée mondiale contre le cancer alors qu’en France, 85.000 hommes et 63.000 femmes en meurent chaque année.

Cancer : 57% des Français en ont peur

Dans le détail, on apprend que 57% des 1.004 Français interrogés dans le cadre de ce sondage placent le cancer en tête des maladies les plus craintes, et ce très loin devant Alzheimer (19%), le Sida (8%) et les maladies cardio-vasculaires (8% également).

Pire, ils sont 72% à juger en développer un au cours de leur vie, et 1 sur 6 à y penser souvent. Axelle Davezac, directrice générale de la Fondation Arc, voit cependant un motif d’optimisme : “La bonne nouvelle, c’est qu’ils ont une vision extrêmement pessimiste. Une majorité (55%) pensent qu’on ne guérit qu’un cancer sur trois alors que dans la réalité on guérit aujourd’hui plus d’un cancer sur deux”.

Et pourtant, les progrès pour lutter contre le cancer sont là

Un pessimisme aussi important est-il de mise ? C’est loin d’être certain, au vu des progrès qui sont réalisés en la matière. Comme le rappelle Axelle Davezac, “À terme, nous pouvons faire du cancer une maladie chronique”. Si certains types de cancers sont ou seront intégralement guéris, d’autres pourront se muer en maladies chroniques : “on arrivera à maîtriser la maladie grâce à un système de surveillance de la cellule cancéreuse pour que le patient vive avec”, ajoute-t-elle.

Et les progrès sont loin d’être terminés : “L’objectif, grâce aux découvertes récentes comme le séquençage du génome, est de comprendre de quelle anomalie il s’agit pour donner le bon médicament”, toujours selon la directrice générale de la Fondation Arc. Cependant, elle souhaite que l’accès aux innovations thérapeutiques soit plus large : “La priorité est d’épargner toutes les vies qui peuvent l’être. C’est une cause qui est un enjeu de vie. Nous sommes dans l’urgence”, conclut-elle.