Le bon cholestérol est-il réellement protecteur?
Lorsqu'un médecin recherche le taux de cholestérol dans le sang d'un patient, jusqu'à présent deux taux apparaissent, le LDL appelé mauvais cholestérol et le HDL nommé encore bon cholestérol.
Le LDL a pour caractéristique le fait de se déposer sur les artères alors que le HDL est directement éliminé par le foie. Cette distinction est importante, le premier entraine bien sûr un risque plus élevé de maladie du cœur, l’autre était par contre considéré comme protecteur contre ces mêmes pathologies. Une étude américaine dont les résultats ont été publiés le 17 mai dans la revue The Lancet tend à démontrer qu’il n’en est rien.
Dans le but de vérifier cet apostolat, une équipe de chercheur de l’hôpital du Massachusetts ainsi que de l’école de médecine de Havard a sélectionné un échantillon constitué par 100 000 patients. Ceux-ci étaient ou non porteurs d’un gène qui permet à l’organisme de produire 10% de plus de bon cholestérol. La conclusion de cette étude démontre que les patients ayant un taux plus élevé de bon cholestérol n’avaient pas moins de risque de maladie cardiovasculaire et d’infarctus. Après avoir fait ce constat, ils mirent en route une deuxième étude.
Celle-ci porte sur un groupe de 41 000 personnes étant en bonne santé et 12 500 patients ayant des antécédents de maladie cardiovasculaire. Ces deux groupes étant porteurs de gènes favorisant la production de bon cholestérol. Il s’est avéré que le taux élevé de bon cholestérol et la présence de ces gènes ne diminuaient pas le risque. En conclusion, il est clair qu’un faible taux de mauvais cholestérol protège contre ces maladies alors qu’un taux élevé de bon cholestérol n’aurait pas l’impact attribué jusque-là. Cette étude devra néanmoins être complétée avant d’en tirer des conclusions qui soient réellement fiables. Si les résultats allaient dans le même sens, ces résultats remettraient en cause l’approche médicale ainsi que le traitement du cholestérol. Certains traitements qui visaient à favoriser le bon cholestérol devraient alors être abandonnés.