Landes : un cerf charge un chasseur, qui se retrouve avec la moitié du visage arrachée
Samedi après-midi à Lesperon, dans les Landes, un chasseur a été chargé par un cerf qui l'a lourdement blessé. L'homme de 36 ans s'est ainsi retrouvé avec la moitié du visage arrachée. Il estime malgré tout avoir "eu de la chance".
La scène s’est déroulée samedi après-midi à Lesperon, dans les Landes. Au nord-est de là chassait l’Association communale de chasse agréée (ACCA). Il était 14h30 passées quand un cerf, repéré par la battue avec plusieurs de ses congénères, est sorti du carré alors surveillé pour se retrouver face à un chasseur. Cité par Sud Ouest, Vincent raconte : “[Le cerf] a pris la fuite dans une allée de pins. J’étais juste à côté. Il m’a vu. Je ne bougeais plus. Il m’a regardé.”
Chargé par un cerf, le chasseur reçoit quelques 50 points de suture
“Il m’a chargé et a sauté après pour continuer sa course. Je pense que j’ai pris un coup de tête. J’ai été touché au visage”, poursuit le chasseur de 36 ans qui ne s’est pas tout de suite rendu compte de la gravité de ses blessures : “J’ai continué à chasser mais il me semblait qu’il y avait beaucoup de sang. Mon collègue m’a vu et m’a demandé de ne plus bouger. Il appelait les pompiers. Pour moi, c’était un petit pète mais en réalité j’avais la moitié du visage arrachée.” De la peau essentiellement. Vincent estime avoir “eu de la chance” qu’un pompier, qui suivait la chasse, lui ait prodigué les premiers soins. Opéré, Vincent a reçu une cinquantaine de points de suture.
“Je touche du bois car il y a eu plus de peur que de mal”
Le chasseur reconnaît qu’il a évité le pire : “Je touche du bois car il y a eu plus de peur que de mal. Je n’ai rien de cassé et j’ai toute ma sensibilité. L’équipe de chirurgiens a fait un beau travail.” Et d’ajouter qu’il avait terminé 2019 avec, là aussi, un violent contact animal : “Je crois que ce n’est pas mon année. Il y a un mois, je me suis fait charger par deux sangliers. Le premier m’est passé entre les jambes mais le second m’a sauté dessus les deux pattes en avant sur mon poitrail.” Rien toutefois qui dissuaderait Vincent de renoncer à son activité : “Je reste dingue de la chasse. Je suis très impliqué sur ma commune et toujours avec ce respect pour le gibier et les propriétaires qui nous laissent agir sur le territoire.”