Landes: 160 singes d’un parc animalier euthanasiés, un virus mortel évoqué
Suite à la fermeture du parc sur décision de justice, la préfecture a décidé d’abattre les animaux restant pour limiter le risque sanitaire.
C’est un nouveau drame auquel va devoir faire face le parc la Pinède des singes, à Labenne dans les Landes. Le parc, fermé depuis 2016 après avoir été placé en liquidation judiciaire, va procéder aujourd’hui à l’euthanasie d’au moins 150 macaques selon nos confrères de Sud-Ouest.
Une explosion de la population de singes
Très populaire grâce à son concept qui permettait aux visiteurs de se promener au milieu des singes dans un parc de six hectares, la Pinède des singes a vite souffert de gros problèmes organisationnels.
La population de singes n’a cessé d’exploser dans le parc qui n’a jamais su endiguer le phénomène. La situation est très vite devenue intenable et, en plus des évasions fréquentes d’animaux, une inspection avait été menée suite à la plainte d’une visiteuse mordue par un macaque.
Une inspection qui sonnera le glas du parc, dont les installations avaient été jugées inadaptées pour accueillir les singes dans de bonnes conditions. Les animaux étaient par exemple parqués la nuit dans des containers non chauffés alors qu’ils ont besoin d’une température supérieure à 16 degrés.
Risque sanitaire
Très vite, la fermeture du parc a été annoncée et les propriétaires du zoo voisin et une salariée du parc se sont occupés des primates le temps qu’une solution soit trouvée. L’association 30 millions d’amis et la fondation Brigitte Bardot ont œuvré pour trouver un refuge pour une cinquantaine de macaques. Malheureusement, impossible de trouver une place pour les animaux restant.
Labenne : l'abattage d'une centaine de macaques est un scandale, une honte, @Prefecture40 vous ne pouvez pas ordonner cette tuerie ! pic.twitter.com/sGbFPh34zA
— FONDATION B. BARDOT (@FBB_PORTEPAROLE) May 19, 2017
La préfecture a donc pris la décision de faire euthanasie les quelques 160 primates encore hébergés sur les lieux. Une décision qui serait motivée par le risque sanitaire encouru par les habitants de la région.
Certains singes seraient en effet porteur d’une forme d’herpès dangereux pour l’homme, avec des « risques neurologiques graves en cas de morsure ». Depuis ce matin, les gendarmes bloquent donc l’accès au lieu, car de nombreux riverains sont venus manifester contre la décision de mettre les singes à mort.