L’Agence régionale de santé conseille aux Franciliens de ne plus consommer les œufs de ses propres poules
A titre conservatoire, l'ARS recommande de ne plus consommer les œufs des poulaillers domestiques en Île-de-France. Explications.
Les produits et les sols sont pollués…
Suite à une concentration de dioxines (des polluants organiques persistants) importante l’Agence régionale de santé (ARS) conseille aux Franciliens de ne plus consommer les œufs de ses propres poules provenant donc de poulaillers urbains domestiques.
14 sites à proximité de 3 incinérateurs de déchets (Ivry-sur-Seine, Issy-Les-Moulineaux, Saint-Ouen)
Des prélèvements* effectués proches de l’incinérateur d’ordures ménagères situé à Ivry (94) ont montré une concentration de dioxines. Suite à cette analyse l’ARS a décidé de mener une étude régionale des teneurs en polluants organiques persistants dans l’environnement urbain et a réalisé des visites dans 25 poulaillers domestiques.
Des effets sur la santé, à long terme (cancers, par exemple)
L’Agence régionale de santé (ARS) d’Île-de-France préconise aux Franciliens de ne plus manger les oeufs de leurs propres poules. En cause : une présence, parfois très importante, de polluants qui peuvent avoir des effets sur la santé, à long terme. L’ARS ajoute : “Les premiers résultats mettent en évidence une contamination de l’ensemble des prélèvements de sols et d’œufs par les trois familles de polluants organiques persistants analysées (dioxines, furanes et PCB)”.
Des teneurs particulièrement élevées en PCB dans les œufs
L’institution indique que parmi les 25 sites analysés, 2 présentent des teneurs particulièrement élevées en PCB dans les œufs (40 à 50 fois les seuils réglementaires européens pour les œufs commercialisés)”. Problème, ces polluants énormément toxiques restent longtemps dans l’environnement et se fixent dans les graisses.
L’ARS rappelle que la consommation régulière d’aliments contaminés par des dioxines et des PCB entraîne une imprégnation progressive de l’organisme[1] qui peut avoir des effets sur la santé à long terme, comme une augmentation du risque de cancer, de troubles de la fertilité et de la grossesse, d’effets métaboliques comme le diabète par exemple et des effets perturbateurs endocriniens.
* L’étude réalisée par l’Agence porte sur 25 sites volontaires, dont 14 situés à proximité des trois principaux incinérateurs de déchets autour de Paris (Ivry-sur-Seine, Issy-Les-Moulineaux, Saint-Ouen) et 11 qui en sont éloignés.