L’Agence de sécurité sanitaire alerte sur les allergènes “émergents”
En France chaque année, kiwi, sarrasin ou lait de chèvre sont responsables d'allergies graves.
Vendredi, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) regrette le manque d’informations liées aux allergènes “émergents”, tels que le kiwi, le lait de chèvre ou le sarrasin.
Plus de cas avec le kiwi qu’avec la moutarde
Au niveau européen et à l’heure actuelle, seuls 14 aliments allergènes doivent obligatoirement être signalés sur l’emballage des produits. Crustacés, fruits à coque ou encore arachides y figurent entre autres.
Pourtant depuis 2002, le Réseau d’allergo-vigilance a relevé autant d’allergies graves provoquées par le sarrasin et le lait de chèvre ou de brebis, que par les mollusques et le soja.
Autre exemple ? Le kiwi, pignon de pin et le l’alpha-galactose, glucide présent dans la viande de mammifères, sont à l’origine de plus d’1% des cas d’allergie graves recensés, soit une fréquence plus importante que la moutarde et les sulfites. Et la déclaration de ces derniers est obligatoire.
Des résultats partiels
D’un côté, ces chiffres sont incomplets, car ne rassemblent que les cas les plus graves. Mais de l’autre, l’Anses recommande “la mise à jour régulière de la liste des allergènes alimentaires qui doivent être signalés afin de mieux prévenir le risque d’allergie grave”.
Il y a 4 ans, le ministère de la Santé a demandé à l’Agence de mettre à jour les connaissances sur les allergies alimentaires. L’Anses pointe le “manque de données” disponibles en la matière, “notamment en raison des limites méthodologiques et de la diversité des méthodes utilisées”.