L’ADN de trois parents pourrait être utilisé lors d’une procréation assistée
L’ADN de trois parents pourrait être utilisé pour obtenir un fœtus en bonne santé et éviter les maladies.
Le recours à trois ADN serait mis en place lorsque les mères sont porteuses de maladies génétiques graves. L’ADN considéré comme défectueux pourrait donc être remplacé par un autre sain provenant d’un troisième parent. Un débat a vu le jour du côté du Royaume-Uni qui voudrait légaliser ce procédé utilisé lors d’une procréation assistée. Il faut noter que l’ADN mitochondrial est essentiel pour le bon fonctionnement des cellules. Toutefois, il ne porte pas les gênes en lien avec le caractère ou le physique. Il est transmis uniquement par la mère et peut être à l’origine de lourdes maladies.
Un enfant avec 3 ADN
Ce débat est né au Royaume-Uni, car les médias ont relayé l’histoire d’une Britannique. Sharon Bernadi a eu sept enfants et six d’entre eux sont décédés à cause d’une maladie génétique grave qui touche le système nerveux. Lors de son témoignage sur la BBC, elle a expliqué qu’elle avait renoncé à fonder une famille. Les personnes souffrant du même problème génétique pourraient avoir des enfants en bonne santé grâce à cette conception à base de trois ADN. L’enfant qui naîtrait après cette procréation aurait le patrimoine génétique des trois parents. Cette nouvelle technique ne fait donc pas l’unanimité et certains Britanniques estiment qu’elle favorisera l’apparition d’une nouvelle forme d’eugénisme.
Plus de maladies mitochondriales ?
Même si, l’enfant né avec trois ADN, il ressemblera à ses deux parents puisque l’ADN mitochondrial ne porte pas les caractéristiques humaines. Si toutefois le débat au Royaume-Uni se termine par un vote positif, les premiers bébés issus de trois parents pourraient naître l’année prochaine. Le professeur Doug Turnbull estime que cette pratique est une très bonne nouvelle pour toutes les familles qui ont des maladies mitochondriales. « Cela donnera aux femmes porteuses de ces gènes la possibilité d’avoir des enfants qui ne seront pas atteints de maladie mitochondriale » explique le directeur du Wellcome Trust Center for Mitochondrial Research.