L’acné expose à un risque accru de dépression majeure
Une étude canadienne suggère l'existence de ce lien, particulièrement dans l'année suivant le diagnostic.
L’acné exposerait donc à un risque supplémentaire de dépression sévère, et ce jusqu’à 5 ans après l’apparition des premiers symptômes.
Les chercheurs canadiens de l’université de Calgary se sont penchés sur plusieurs bases de données sur les soins primaires au Royaume-Uni et renseignées entre 1986 et 2012.
Surveiller l’humeur des individus souffrant d’acné
Parmi les participants suivis pendant 15 ans, 134.427 souffraient d’acné et 1.731.608 personnes non. Il s’est avéré, après tri de ce cette montagne de données, que le risque de dépression majeure se révélait plus élevé dans l’année suivant le diagnostic d’acné, une probabilité plus grande de 63% par rapport aux personnes non acnéiques.
Globalement, le danger de développer une dépression importante est de 18,5% pour les patients acnéiques et de 12% sans problèmes de peau.
Un impact important
Selon Isabelle Vallerand, co-auteure de l’étude publiée dans la revue British Journal of Dermatology, cela “met en évidence un lien important entre maladie de la peau et maladie mentale : le risque de dépression étant le plus élevé au moment de la première consultation d’un médecin pour des problèmes d’acné, il montre à quel point notre peau peut avoir un impact sur la santé mentale globale”.
Et elle poursuit : “Pour ces patients atteints d’acné, c’est plus que des boutons sur la peau et cela peut poser des problèmes de santé mentale importants qui devraient être pris au sérieux”. Et les chercheurs de recommander aux médecins, qu’ils soient généralistes ou spécialisés, de prendre soin de l’humeur de leurs patients. Et de prescrire le cas échéant une consultation psychologique ou un traitement à base d’antidépresseurs.