Labiaplastie : L’inquiétante augmentation des opérations esthétiques du vagin chez les très jeunes filles
La tendance inquiète les spécialistes outre-Manche qui constatent une explosion des cas et voient les patientes rajeunir depuis quelques années. Des patientes dont la vision du vagin est déformée par les diktats de notre société.
C’est une pratique de plus en plus fréquente qui inquiète Naomi Crouch, gynécologue britannique pour adolescentes invitée récemment sur les plateaux de la BBC.
La spécialiste évoque en effet les nombreux cas de très jeunes filles souhaitant subir une labiaplastie, une opération qui consiste à se faire réduire les lèvres du vagin pour des questions esthétiques.
Des demandes qui se multiplient
Selon la spécialiste et les autorités sanitaires britanniques, plus de 200 mineures auraient eu recours à cette pratique en Angleterre alors que l’opération devrait être réservée à des femmes de plus de 18 ans, pour raisons médicales seulement.
Plus inquiétant encore, la majorité des demandes concerneraient des jeunes filles de moins de 15 ans. Alors qu’elle ne recevait qu’une ou deux patientes par mois pour ce type de problème il y a quelques années, les cas de très jeunes patientes se sont rapidement multipliés jusqu’à celui d’une fillette de 9 ans qui a récemment consulté Naomi Crouch.
Le syndrome de la poupée Barbie
La spécialiste évoque le cas d’une jeune fille de 11 ans qui l’avait consultée pour un vagin semblable à celui de la célèbre poupée Barbie. Une autre spécialiste, le docteur de Zulueta, évoque l’image déformée qu’ont les jeunes filles de leur corps, notamment à cause d’internet et des réseaux sociaux qui renvoient une image idéalisée et déformée de la réalité. Un problème d’éducation est également pointé du doigt, car les jeunes filles devraient être au courant qu’il existe « une grande variation de tailles de lèvres ».
Le docteur Zulueta n’hésite pas à aller plus loin en employant des termes plus choquants, puisque pour elle, ces opérations s’apparentent à de véritables « amputations ». Le phénomène ne touche pas que la Grande-Bretagne et se généralise à de nombreux pays du globe, notamment les États-Unis qui s’inquiètent également de cette tendance.