La surdité améliorée de 40 % avec les cellules souches embryonnaires
La surdité a pu être « réparée » à l’aide de cellules souches embryonnaires humaines. Le résultat a été obtenu avec une étude qui s’est déroulée sur des rongeurs dont les neurones auditifs avaient été endommagés. Cette découverte pourrait changer la vie de plusieurs personnes souffrant de surdité.
La surdité a souvent des origines différentes, elle est parfois due à l’altération des cellules sensorielles de l’oreille. Dans ce type de situations, les personnes peuvent utiliser un implant offrant des résultats plus ou moins satisfaisants. Par contre, lorsque la surdité est engendrée par un problème repéré au niveau des neurones auditifs, l’implant n’a aucun effet. Dans ce cas de figure, la médecine n’a pas encore réussi à trouver la solution. Les chercheurs ont donc tenté de découvrir une méthode permettant de traiter les neurones auditifs endommagés. Une des pistes mises en place par les chercheurs britanniques est prometteuse. Elle consiste à remplacer les cellules endommagées par d’autres, saines.
Cette thérapie cellulaire a donc fait l’objet d’une étude publiée dans la revue Nature. Les cellules souches embryonnaires ont été au centre de l’étude menée par Wei Chen, un chercheur britannique. Après plusieurs essais, son équipe a réussi à obtenir des cellules dites progénitrices. Ainsi, un petit rongeur (gerbille) a été utilisé, et les chercheurs ont pu observer le rétablissement du contact qui était rompu entre les cellules sensorielles essentielles pour la transformation du signal acoustique en impulsion nerveuse. Une réponse électrique était obtenue avec un son de 28dB pour les gerbilles ayant fait l’objet d’une thérapie cellulaire. Les autres, celles qui n’avaient pas été traitées réagissaient avec un son de 53dB. Les chercheurs ont ainsi observé une amélioration de 46%, cette nouvelle étape est donc très prometteuse.
Il faudra encore attendre plusieurs années pour que cette thérapie soit appliquée sur l’homme. Dans tous les cas, aucune anomalie n’a été observée sur ces petits rongeurs après avoir été traitée avec cette méthode. Il existe tout de même un risque, celui de l’apparition de cellules incontrôlable engendrant le développement d’une tumeur. Avant d’effectuer des tests sur l’homme, il est donc nécessaire de gravir d’autres échelons et de réussir davantage d’étapes pour obtenir une solution parfaite et sans risques. Christine Petit, la spécialiste de l’audition a déclaré qu’avant « les essais cliniques, le développement de l’approche chez le singe semble incontournable »